adam_et_henri_pefferkorn

Adam et Henri Pefferkorn

Peintures et photographies



Les abbés Pefferkorn sont connus à Kalhausen par les magnifiques fresques murales qui ornent la salle à manger du presbytère. Tous deux ont montré d’indéniables talents pour la peinture, l’aîné surpassant cependant le cadet par la précision du trait.

Ce sont les fils de Henri Pefferkorn (1) (1812-1847) et de Christine Gross (1814-1864). La famille est connue à Kalhausen sous le nom de maison "Fawriggersch", les ouvriers de fabrique.

Elle s’occupait, pour le compte des établissements de Langehagen de Sarre-Union, de la distribution des feuilles de latanier et de palmier ainsi que du ramassage des chapeaux de paille tressés à domicile. Autrement dit, Henri était le contremaître qui s’occupait sur place du tressage. C’est lui qui employait les tresseurs à domicile et avait ainsi des comptes à rendre à son patron.

Guillaume de Langenhagen avait créé en 1832 une manufacture de chapeaux de paille et cabas à Sarre-Union, occupant quelques années plus tard 2000 à 2500 personnes, dont 400 ouvriers à l’usine et 2100 dans les villages des environs. La matière première, la paille, est bientôt remplacée par des feuilles de latanier importées de Cuba, puis par des feuilles de palmier venant de Panama.

La préparation des feuilles se fait à l’usine : trempage dans de l’eau bouillante, traitement au soufre, fendage en brins plus ou moins épais. Les brins fendus sont liés en bottes, selon leur catégorie, récupérés à la manufacture par un contremaître auprès duquel les tresseurs à domicile viennent se fournir selon leurs besoins.
________________

1)
. Ce dernier est cité dans les registres paroissiaux comme employé à la fabrique de chapeaux de paille, préposé dans la fabrique, commis à la fabrique ou encore maître de la fabrique. Dans les registres d’état-civil, il est désigné comme fabricant de chapeaux de paille.
L’affaire fut reprise par le gendre de Jean Pefferkorn, Emile Borsenberger (1867-1941). La première guerre  mondiale sonna le déclin de cette industrie.


Le tressage est un travail d’appoint pour les familles pauvres et cela leur permet d’avoir un peu de numéraires sous la main. Le tressage se fait principalement le soir, après le travail dans les champs, au coin du feu, surtout en hiver.

Toute la famille s’y attelle, jeunes et vieux. En 1857, les tresseurs de paille gagnent de 50 centimes à 1 F par jour de travail de 12 heures. Les tresseurs de palmier gagnent de 1 F à 1F50.

Le travail à domicile se pratique dans un rayon de 25 à 30 km autour de Sarre-Union, autour de Bitche, jusque dans le Palatinat (région de Deux-Ponts), autour de Puttelange, de Phalsbourg…




(Photo musée de Sarreguemines)

 
Le contremaître, engagé par contrat par la manufacture, était tenu de venir chercher les bottes à Sarre-Union par voiture hippomobile et de les stocker chez lui, dans un dépôt.

Les ouvriers des villages venaient se ravitailler chez lui en matière première, selon leurs besoins et leurs goûts. Les chapeaux fins étaient bien sûr payés plus cher que les chapeaux à trame plus grossière.

Pour tresser un chapeau, il fallait disposer d’un gabarit, une sorte de billot rond en bois, porté par un pied (e Flèschtbùck). Ce gabarit était interchangeable, selon la taille du chapeau. Le tressage terminé, le chapeau recevait une bordure et ressemblait alors à une cloche. Les cloches étaient livrées au dépôt, le contremaître rémunérait les tresseurs et transportait les cloches à l’usine.

Elles étaient alors blanchies par des procédés chimiques, apprêtées et recevaient leur forme définitive, selon la mode.



(Photo privée)
(Lunéville industrie
)
 
La première guerre mondiale met un coup de frein à cette industrie, puis, la mode change et les panamas n’ont plus la cote. Le tressage à domicile s’arrête. L’usine de Sarre-Union se reconvertit et fabrique des chapeaux pour dames. Mais les difficultés rencontrées obligent la manufacture à fermer
en 1935.

Sources.
L’Alsace Bossue. Revue des vallées de la Sarre, de l’Eichel et de l’Isch. 2001

Le tressage de chapeaux de paille est une affaire de famille chez les Pefferkorn, tout comme le métier de cordonnier. Les Pefferkorn sont principalement des agriculteurs, comme tous les habitants du village et le tressage de chapeaux est une activité d’appoint.

Toute la descendance de Henri Pefferkorn, originaire de Rohrbach (1768- 1834) et de Catherine Reich (1770-1831) est plus ou moins concernée par le tressage. Pour l’anecdote, signalons que les Pefferkorn sont originaires du Vorarlberg, en Autriche.

 -    Nicolas (1796-1872) fabricant de chapeaux de paille
 -    Jean Pierre (1804-1870) cordonnier, contremaître
 -    Marie Anne (1809-1881) fabricante de chapeaux de paille
 -    Henri (1812-1847) cordonnier, journalier, fabricant de chapeaux de paille. Son épouse est Christine Gross (1814-1864).
      Il s’agit des parents des abbés Adam et Henri Pefferkorn.

Les générations suivantes sont elles aussi concernées :

 - Nicolas (1836-1880), fils de Jean Pierre, commis, contremaître, commerçant. Il épouse Marie Eve Juving et tient une épicerie rue de la montagne.
   Leur fils Jean Pierre (1871-1945), épicier et maire de Kalhausen de 1923 à 1936, s’occupe aussi du dépôt de chapeaux de paille.
 - Jean (1838-1893), fils de Henri, laboureur, contremaître de fabrique. C’est son contrat que nous avons pu étudier.

Cette activité de contremaître exercée par la famille Pefferkorn, en parallèle avec l’agriculture, devait exiger une grande disponibilité et beaucoup de temps.

Elle semble avoir aussi été assez lucrative et la famille était plus aisée que la majorité des autres villageois dont les maigres revenus provenaient essentiellement de l’agriculture et du tressage de chapeaux.

La famille Pefferkorn avait donc les moyens de faire étudier deux de ses enfants, d’autant plus qu’ils présentaient des dispositions intellectuelles certaines.


 Le contrat signé par Jean Pefferkorn

  "Il s’engage à avoir bien soin de la matière première que ces Messieurs lui confieront et à leur en livrer aux prix fixés par eux comme façon à payer aux ouvriers, la quantité voulue de chapeaux en bonne marchandise, tout comme qualité que comme forme, et à se conformer exactement à toutes les prescriptions et observations que ces Messieurs pourront lui faire.

Il sera tenu à avoir avec chaque ouvrier qu’il emploie un compte de matière première bien en règle car il en est lui-même responsable vis-à-vis de ces Messieurs.

Il ne pourra distribuer du latanier ou du Panama et en faire tresser des chapeaux que dans les localités suivantes où aucun autre contremaître ne pourra faire travailler, savoir à Kalhouse, Achen et Etting.

Il touchera comme salaire et pour tous frais lors des livraisons qu’il fera aux jours fixés par nous, pour chaque bon chapeau ou bonne tresse, la provision suivante :

 pour les  chapeaux latanier ordinaires, mi-ordinaires, mi-gros, deux centimes
 pour les chapeaux latanier mi-fins, trois centimes
 pour les chapeaux latanier fins, cinq centimes
 pour les chapeaux latanier extra-fins dix centimes
 pour les chapeaux lataniers fin bord double sept centimes
 pour les chapeaux latanier extra-fins bord double quinze centimes
 pour les chapeaux latanier 4 bouts y compris la tresse cinq centimes
 pour les tresses 7 bouts ordinaires 1 centime par tresse
 pour les tresses 7 bouts fines 2 centimes par tresse
 pour les chapeaux Panama de 10 à 20 centimes selon la finesse et qualité du chapeau.

Il s’engage en outre à bien loger gratuitement, dans un endroit convenable, la matière première, ainsi que les chapeaux et de chercher à ses frais la matière première à Saar-Union et d’y amener également à ses frais les chapeaux, ou si ces Messieurs le préfèrent, de leur bonifier trois francs pour chaque voyage par semaine.

Jean Pefferkorn sera obligé de transporter le palmier à Etting et à Achen et y prendre livraison des chapeaux".

Quelques observations :

Ce contrat est signé pour 3 ans, du 7 août 1866 au 7 août 1869.

Il est exclusif, puisque seul Jean Pefferkorn peut travailler avec la manufacture pour les villages concernés.
C’est lui qui fait travailler les tresseurs à domicile et qui les rémunère.

Il a tout intérêt à ce que le tressage soit effectué correctement car il est payé selon la qualité des chapeaux tressés, la taille demandée et la finesse du travail réalisé.

Les livraisons des chapeaux à Sarre-Union sont hebdomadaires. Certainement que le ravitaillement en matière première se fait par la même occasion.

Il fait une tournée de distribution de feuilles de palmier et de ramassage des chapeaux dans les 2 villages voisins.
La matière première et les chapeaux sont logés dans un "endroit convenable" : c’est sans doute une pièce de son habitation de la rue de la montagne.

Une anecdote

Le 9 mars 1882, le conseil municipal se réunit pour délibérer au sujet d’une demande émanant d’André Simonin dans le but de pouvoir vendre au détail de l’eau-de-vie provenant de sa propre production. Parmi les arguments avancés par le conseil municipal en faveur du demandeur, il y a notamment celle-ci :

chaque semaine il y a, à Kalhausen, une nombreuse affluence d’habitants de villages voisins, à cause de 5 à 6 dépôts de chapeaux de paille. Celle d’André Simonin est meilleure et de moindre coût.

Cette délibération prouverait que les tresseurs des villages voisins (on parle de nombreux villages voisins) se déplacent à Kalhausen pour venir chercher la matière première et rapporter les chapeaux tressés. Que ce sont très certainement les hommes qui se déplacent et donc qui boivent un coup. Qu’il n’existe pas un dépôt exclusif, mais plusieurs. Enfin que l’activité de tressage à domicile est florissante. A noter que le maire de l’époque est Jean Pefferkorn.



Le contrat


(Pour agrandir la page, cliquez sur la photo).


Les abbés Pefferkorn


Tous deux firent leurs études primaires à l’école communale de Kalhausen et c’est sur les recommandations du curé de la paroisse, l’abbé Brunagel, que leur mère, veuve dès 1847, les scolarisa dans un établissement secondaire pour leur permettre de se destiner à la prêtrise. Il s’agit peut-être du collège épiscopal de Bitche.

Adam Pefferkorn (1841-1904) et son frère Henri (1848-1918) sont les auteurs des magnifiques peintures murales qui ornent les murs de la grande salle à manger du nouveau presbytère construit en 1897-1899 par le curé de la paroisse, l’abbé Albert. Selon la tradition orale, Adam a débuté la décoration du presbytère à la demande de l’abbé Albert, curé de Kalhausen, et après son décès en 1904, le frère cadet hérita de la lourde tâche de terminer l’œuvre. C’était un travail  de longue haleine et Henri, pris par son travail pastoral, n’était pas toujours disponible. Ironie du sort, lui non plus ne put pas terminer les peintures, comme le témoignent les branches sans feuilles d’un arbre.

Aucune signature ne permet d’attribuer les peintures à l’un ou à l’autre. Les deux peintres amateurs sont encore à l’origine de quelques tableaux religieux dignes d’intérêt conservés dans la famille. Là non plus, aucun tableau n’est signé.

Adam était, selon les dires, le plus doué des deux et il traitait volontiers son frère cadet de « barbouilleur », de « Schméérlàbbe ».


Adam Pefferkorn  (1er mars 1841-1904)


       
Adam naquit le 1er mars 1841 comme quatrième enfant de la famille Henri Pefferkorn-Christine Gross.

Nous savons peu de choses pour le moment sur Adam, sinon qu’il fut professeur au petit séminaire de Montigny-lès-Metz. Les registres paroissiaux nous apprennent qu’il était présent à Kalhausen, le 24 mars 1870, en tant que vicaire à Bitche, lors de la bénédiction de la croix de mission et qu’il a signé quelques actes de baptême en octobre 1893 et encore en 1898, certainement lors de séjours dans sa famille.

Il fera ensuite toute sa carrière de professeur de sciences au petit séminaire de Montigny-lès-Metz jusqu’à son décès en 1904.
                                         
Henri Pefferkorn  (6 février 1848-9 février 1918)

Henri vit le jour le 6 février 1848 comme dernier enfant d’une fratrie de 9 dont seuls 5 atteignirent l’âge adulte.

                                          



Henri est recruté en 1872 au séminaire de Metz par Monseigneur Dupuis, originaire de Coutouvre, dans le département de la Loire et évêque pour la mission du Texas. Ce dernier, arrivé en 1847 au Texas, à Castroville, comme simple abbé, avait à s’occuper d’immigrants catholiques d’origines diverses : des Allemands, des Polonais, des Tchèques…

Nommé évêque, il ne cessa de réclamer aux diocèses d’Europe des volontaires pour s’occuper de leurs compatriotes, aussi bien des jeunes séminaristes que des sœurs religieuses destinées à ouvrir des écoles. Le recrutement de missionnaires se fit d’abord à Lyon, puis aux Grands Séminaires de Strasbourg et de Metz, enfin à Saint-Jean-de-Bassel pour les religieuses enseignantes.

Henri se porta volontaire pour la mission et embarqua donc pour l’Amérique. Il y termina ses études de théologie dans un séminaire américain tout en apprenant la langue anglaise. Il fut ordonné prêtre en la cathédrale de Galveston le 13 avril 1873.

Son évêque lui demanda alors, en 1878, de fonder la paroisse de Saint-Joseph dans un quartier pauvre de la ville de San Antonio. Pendant 18 ans,
Henri s’occupa comme curé de cette paroisse Saint-Joseph des Allemands.

La vie n’était pas facile pour Henri envoyé dans un pays inconnu, au milieu d’une population souvent méfiante, sous un climat hostile, en proie à la solitude et à l’éloignement de sa famille.

Le Texas était immense, peuplé d’Indiens et d’immigrants de diverses origines : Mexique, Irlande, Pologne, Bohême, Allemagne, donc aussi Alsace et Moselle. A part quelques paroisses dans les villes, les catholiques étaient dispersés dans les villages fondés par les immigrants et dans les ranchs qui comptaient de 10 à 15 familles. A noter que Castroville était un village exclusivement peuplé de catholiques alsaciens.

Les missionnaires vivaient pauvrement, souvent dans des locaux insalubres et ne pouvaient compter, pour subsister, que sur les offrandes des fidèles.

En 1896, Henri fut nommé chapelain à la paroisse de Notre-Dame-du-Lac, à Castroville, où avait été construite en 1872 la maison-mère pour les Etats-Unis de la congrégation des sœurs de la Divine Providence de Saint-Jean-de-Bassel qui s’occupaient de l’éducation des jeunes filles dans les écoles rurales. Il n’avait plus de paroisse, mais était affecté à la chapelle privée des religieuses. Il resta dans cette paroisse jusqu’en 1900.

Cette année-là, peut-être pour des raisons de santé, il rentra en Europe, après avoir passé 28 ans dans cette partie sud-ouest du Texas.

Il réintégra alors le clergé mosellan et fut nommé curé de Saint-Jean Kourtzerode, près de Phalsbourg (1900-1903). Il est présent à Kalhausen lors de la bénédiction de l’extension du cimetière, le 11 mai 1903.

On le retrouve curé de Théding de 1903 à 1907, puis de Bettborn, près de Sarrebourg jusqu’à son décès en 1918, âgé de 70 ans. C’est là qu’il est inhumé, dans le cimetière communal, tout contre l’église.

La petite chapelle dédiée à Sainte Anne et qui se trouve à Hilbesheim, au pays de Sarrebourg, renferme une peinture effectuée par Henri en 1909 : il s’agit de la décollation de Sainte Anne par son père. Henri, alors curé de Bettborn, avait fait don de ce tableau à la paroisse.
          



   

(Photo Internet)

Les peintures du presbytère

Elles sont localisées dans la grande salle à manger et occupent les 4 murs.

Les 2 murs latéraux sans ouvertures présentent des paysages alors que les autres murs, coupés par des fenêtres, une porte d’entrée, une porte de placard ainsi que l’emplacement du poële et ne permettant pas de grandes fresques , représentent des motifs religieux.

Avec ses peintures originales, l’ornementation du plafond, son grand lustre et son immense table, cette salle servait de salle d’apparat lors des réceptions au presbytère (accueil de l’évêque avec sa suite, accueil de confrères lors de la fête patronale…)

Les paysages



(Cliquez sur la photo pour l'agrandir)

Pour peindre ce paysage, Adam s’est certainement inspiré de la photographie du site qu’il a effectuée lors d’un déplacement au pays de Bitche. Rappelons qu’il a séjourné à Bitche lors de son vicariat en 1870-1871. La haute tour du château de Waldeck se mire dans les eaux de l’étang de Hanau, tout proche. Le hameau blotti au pied du rocher est celui de Waldeck.



(Cliquez sur la photo pour l'agrandir)


Ce second paysage concerne encore les Vosges du nord, mais se situe cette fois dans le département du Bas-Rhin. Il s’agit de l’imposant château de Lichtenberg dominant le village. L’arbre qui figure dans l’angle droit est inachevé, cela pourrait être dû au décès prématuré de l’auteur de la fresque.

Les personnages religieux

Dès l’entrée dans la salle à manger, l’on tombe sur 2 peintures majestueuses situées face à la porte, au centre du mur, entre 2 fenêtres où elles  occupent tout l’espace disponible, du plancher jusqu’au plafond.

La première représente Jésus au mont des Oliviers et la seconde Marie au pied de la croix.
Aux extrémités se trouvent à droite l’Archange Saint Michel (2) terrassant le dragon et à gauche Jeanne d’Arc tenant son étendard (3).

La couleur bleue est prédominante et met en valeur les personnages. C’est la couleur du ciel, sombre et tourmenté pendant la Passion du Christ, et beaucoup plus lumineux et serein pour les autres figures.

           


  (Cliquez sur les photos pour les agrandir)      



            
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)
_______________
2). L’Archange saint Michel est le grand maître des cieux, après Dieu. Il est l’un des 7 archanges majeurs et reconnu par les 3 religions monothéistes. Son nom en hébreu signifie qui est comme Dieu (quis sicut Deus en latin). Chef de la milice céleste des anges du Bien, il est représenté au moment de la fin des temps terrassant le Diable pendant la guerre des anges. Il remporte la victoire de l’humilité sur l’orgueil, du bien sur le mal. Il est le patron du catholicisme, de la Normandie et de la France (avec saint Rémi, saint Denis, saint Martin et saint Louis).

3). Jeanne d’Arc (vers 1412-1431) est une des patronnes de la France, avec la Vierge Marie, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et sainte Pétronille.

Le second mur est volontairement beaucoup plus sobre, moins coloré, c’est le mur du fond, opposé aux fenêtres. Seul l’espace occupé par le poële est un peu plus coloré, avec des piliers, une voûte et un fond en imitation marbre.







Les personnages, beaucoup plus petits que ceux qui leur font face, sont disposés en trompe-l’œil dans des niches et entourés d’un beau décor de motifs floraux et architecturaux.
        

Les personnages de gauche pourraient être sainte Cécile (4), portant la palme du martre et un orgue portatif, ainsi que sainte Pétronille (5).

______________
4). Sainte Cécile est la patronne de la musique, des musiciens, des compositeurs, des luthiers, des chanteurs et des poètes.

5). Sainte Pétronille, fêtée le 31 mai, est aussi représentée avec la palme du martyre. Dés l’époque carolingienne, elle est reconnue comme patronne des rois de France.
Elle est invoquée pour guérir les fièvres.


Ceux de droite sont saint Laurent (6), en habit de diacre, portant la palme du martyre et tenant un gril, instrument de sa mort, ainsi que saint François d’Assise (7).



 
A gauche de l’emplacement du poële se trouve sainte Catherine (8), portant la palme du martyre, debout à côté de la roue de son supplice. A droite se trouve sainte Barbe (9), tenant dans une main un calice avec l’hostie et dans l’autre une épée.

______________
6). Saint Laurent, fêté le 10 août, est le patron des cuisiniers et des rôtisseurs.

7)
. Saint François d’Assise, fêté le 4 octobre, est invoqué pour protéger les animaux familiers et le bétail. C’est le saint des pauvres, des petites gens
      et désormais le protecteur de l’écologie.

8)
. Sainte Catherine (25 novembre) est la patronne des barbiers, des charretiers, des charrons, des cordiers, des couturières et des drapiers, des écoliers et des étudiants,
      des généalogistes, des modistes, des meuniers, des notaires, des nourrices, des orateurs, des philosophes, des plombiers, des potiers, des prêcheurs, des rémouleurs, des tailleurs,
      des théologiens, des tourneurs et des filles à marier.

9)
. Sainte Barbe (4 décembre) est la patronne des architectes, des géologues, des pompiers, des mineurs, des artilleurs, des artificiers, des démineurs, des carillonneurs et des égoutiers.


Les différences observées entre les 2 murs, concernant l’utilisation des couleurs et la taille des personnages, sont le signe de l’importance accordée par l’abbé Albert au Christ, à la Vierge, mais aussi à son saint patron, l’archange Michel et à Jeanne d’Arc, la patronne de la France.

Il faut se souvenir qu’au moment de la construction du presbytère, l’Alsace-Moselle faisait partie du Reich Allemand et que l’abbé Albert avait eu quelques différents avec l’administration allemande. En plaçant saint Michel, sainte Jeanne d’Arc et sainte Pétronille dans son presbytère, il ne renie pas la France, son ancienne patrie, bien au contraire  il invoque leur protection en cette période d’annexion et espère un retour à la France, tout en faisant un peu de provocation vis-à-vis des autorités impériales.

Les tableaux religieux conservés dans la famille (renseignements fournis par Jean Marie Pefferkorn)


Les deux premiers tableaux ci-dessous représentent des scènes dans les catacombes de Rome. (10) Les deux autres sont des représentations de la Vierge accueillie au ciel par les anges.

 

(Cliquez sur les photos pour les agrandir)

(photos Jean-Marie Pefferkorn)

__________________
10)
. Les catacombes étaient des souterrains qui servaient de sépulture pour les chrétiens aux premiers siècles de notre ére. Les fidèles se retrouvaient dans ces galeries pour
       veiller leurs défunts et prier.


 

(Cliquez sur la photo pour l'agrandir)

(Photo Jean-Marie Pefferkorn)


La Vierge est accueillie au ciel, figuré par des nuages, par une joyeuse bande d’angelots.
A ses pieds le croissant de lune qui exprime la primauté de Marie sur le monde
terrestre et sa victoire sur le péché. C’est l’image de l’Immaculée Conception,
la lune étant un symbole d’inconstance et de corruption.



(Photo Jean-Marie Pefferkorn)

 La présence de la couronne d’épines sur les genoux de la Vierge s’explique par le fait que c’est elle qui enleva la couronne du front de son fils lors
      de la descente du corps de la croix. Mais la présence de cette couronne au ciel est toute symbolique car d’après la tradition, cette couronne aurait
      été conservée par des familles chrétiennes qui se l’étaient transmise, jusqu’en 326, date de sa redécouverte par sainte Hélène, la mère de
      l’empereur Constantin. Le roi saint Louis racheta cette relique en 1238 et depuis 1248, elle est conservée, avec d’autres objets de la Passion, dans
      la Sainte Chapelle de Paris.


Deux autres tableaux religieux sont encore conservés dans la famille.
 
 

(Photo Jean-Marie Pefferkorn)



Moins de couleurs dans ce tableau,

mais toujours la présence du croissant de lune.

         (Photo Jean-Marie Pefferkorn)

La Vierge couronnée dominant le monde, et l’Enfant.
Ce thème fait référence à la maternité de la Vierge Marie.
L’Enfant Jésus ouvre ses bras  pour accueillir tous
les hommes dans son Royaume.




Autres productions


Adam ne semble pas s’être limité qu'à des peintures religieuses. Il a collaboré notamment avec Nicolas Box pour son ouvrage intitulé "Notice sur 
les pays de la Sarre et en particulier sur Sarreguemines et ses environs", Tome 2, Metz, Imprimerie Lorraine, 1902, dans lequel on trouve un
croquis de Weidesheim.



(Cliquez sur la photo pour l'agrandir)

La ligne de chemin de fer Sarreguemines-Mommenheim
n’est pas encore construite. A gauche, le canal des Houillères,
parallèle à la Sarre, puis au centre la route
venant de Herbitzheim et traversant le hameau de Weidesheim.
Au fond la forêt du Grosswald.




Les photographies


Adam ne s’est pas seulement adonné à la peinture, mais aussi à la photographie. Vers la fin du 19° siècle, il a pris de nombreux clichés dans la région messine, pendant son séjour à Montigny-lès-Metz, mais encore autour de Kalhausen, pendant les séjours dans sa famille et jusqu’en Alsace, du côté de Saverne.

Le fonds photographique d’Adam Pefferkorn a été légué en 1916 au musée diocésain et se trouve actuellement aux Archives Départementales sous la cote 29 J 1093.

Il se compose de 246 photographies réparties sur 48 pages, avec une moyenne de 4 à 5 par page et qui sont pour la plupart soustitrées. Deux tables des matières récapitulent les noms inscrits sous les clichés.
 
 





Les clichés peuvent être classés en 4 catégories :
 
 - les paysages,
 - les églises et les chapelles,
 - les détails architecturaux
 - le mobilier religieux


Il n’est pas possible de reproduire ici la totalité des documents photographiques du fonds Pefferkorn, à cause du nombre important de clichés, de la détérioration de certaines vues et donc de leur mauvaise qualité. Il a fallu faire un choix qui a souvent privilégié les photographies se rapportant à la Moselle-est ou à l’Alsace bossue, plus proches de nous et plus connues.
 

Les paysages



Ce sont en général des vues d’ensemble de paysages, avec une agglomération en arrière-plan. Pour faire figurer la totalité de l’agglomération sur la vue, l’auteur a dû prendre beaucoup de recul. De ce fait, l’avant-plan est occupé par des champs ou des arbres.

Le village ou le quartier urbain occupe la place centrale sur la prise de vue de telle sorte qu’un équilibre s’installe, une sorte de symétrie, le ciel, à l’arrière-plan, prenant autant de place que le paysage du premier plan.

Dans tous les cas, il y a une recherche certaine du bon emplacement de l’objectif et du cadrage, dans le but de faire figurer sur la photographie le point qui fait l’originalité du lieu (la courbe de la Sarre à Wittring, le pont sur la Sarre à Zetting, la vallée de la Zorn à Lutzelbourg, le rocher de Dabo, Kalhausen et la ceinture végétale du village…)

Pour les vues de Metz, l’auteur se place sur une hauteur (clocher de l’église saint Simon, Bibliothèque, Esplanade…) pour pouvoir englober une grande partie de la ville.

14 photos de Metz et de la région messine ont été répertoriées : 7 de Metz, 2 de Jouy-aux-Arches, 1 respectivement d’ Ancy-sur-Moselle, Châtel-Saint-Germain, Jussy et Peltre.

Dabo, Haselbourg et Sarrebourg comptent chacune une photo, alors que Lutzelbourg en compte deux.

Plus près de nous, Achen, Gros-Réderching, Kalhausen, Lemberg,  Oermingen, Rohrbach, Weidesheim et Zetting comptent également une photo,
alors que Wittring en compte deux.

Il faut encore citer les 2 photos du château du Waldeck, dans le pays de Bitche.


 

La cathédrale Saint Etienne et le Temple de la garnison.

Cet édifice fut construit de 1875 à 1881 pour le culte luthérien,
suite à la présence de nombreux soldats de confession protestante.
Il pouvait contenir 2 400 places assises.
Désaffecté en 1918, il fut endommagé en 1945 et partiellement démoli  en 1952.
Il ne subsiste actuellement plus que le clocher qui culmine à 97 m.




Le Temple de la garnison et l’Eglise Saint Vincent
avec sa façade style Louis XV.

 



(Cliquez sur la photo pour l'agrandir)

Le village de Wittring lové dans une boucle de la Sarre
.

Le canal des Houillères de la Sarre, creusé de 1861 à 1866, est parallèle à la rivière.
L’ancienne église, bâtie en 1759, est encore visible.
 


(Cliquez sur la photo pour l'agrandir)

Toujours Wittring, avec le pont de la Sarre,
 dynamité en 1940, par l’armée française. 


 

(Cliquez sur la photo pour l'agrandir)

Zetting, église saint Marcel.

Tour ronde du 11° siècle, nef du 14° et chœur gothique du 15°.
Au premier plan, le pont routier sur la Sarre

 


(Cliquez sur la photo pour l'agrandir)
 
Le village d’Achen avec son église Saint Pierre construite en 1725.


 


(Cliquez sur la photo pour l'agrandir)

Kalhausen et son église Saint Florian.
Photo prise depuis l’arrière de l’actuel  lotissement Beaupré.


 

(Cliquez sur la photo pour l'agrandir)

Oermingen, dans la vallée de l’Eichel.
A droite, l’église protestante Stengel, de style baroque (1775-1776)
et à gauche, plus imposante, l’église catholique Saint Rémi (1819-1824).
 

 
  (Cliquez sur la photo pour l'agrandir)

  Vue sur Weidesheim et son château du 18° siècle.


 

(Cliquez sur la photo pour l'agrandir)

Gros-Réderching avec son église Saint Didier, reconstruite en 1751.
 


  (Cliquez sur la photo pour l'agrandir)

Rohrbach et son église Saint Rémi, reconstruite en 1772.
Le clocher en forme de bulbe a été remplacé en 1928 par une flèche droite.


 

Lemberg construit sur son plateau.
 






Lutzelbourg et les ruines de son château du 11° siècle,
dans la vallée de la Zorn, point de passage de la route,
du canal de la Marne au Rhin (creusé de 1838 à 1853)
et de la voie ferrée Paris-Strasbourg (mise en service en 1851).




Le village de Dabo et son rocher (altitude 664 m)
avec la chapelle Saint Léon (1822).





Jussy et son église Saint Hilaire (15° siècle).




Vue de Sarrebourg et de son église Saint Barthélémy,
élevée au 13° siècle et reconstruite au 18°.




Jouy et son pont-aqueduc romain du début du 2° siècle.
Au second plan, l’ancien pont sur la Moselle.




Haselbourg, édifié sur un piton de grès, à une altitude de 450 m.





Châtel saint Germain.

Les photos du château de Waldeck, dans le pays de Bitche, sont remarquables, car l’auteur a associé à la ruine son reflet dans un étang. C’est une de ces photos qui servira à l’auteur pour créer fidèlement une fresque murale dans la salle à manger du presbytère de Kalhausen.

 
 





Sur la première vue, les ruines du Château se reflètent dans les eaux de l’étang de Waldeck tout proche, alors que sur la seconde vue, il s’agit de l’étang de Hanau, plus éloigné et séparé des ruines  par le hameau de Waldeck. Les clichés ont donc été pris de part et d’autre de la colline portant les ruines.



 
Les églises


De nombreux édifices religieux ont été photographiés, dans leur globalité
 
 - tout d’abord à Metz (la cathédrale, les églises Saint Eucaire, Saint Martin, Saint Maximin, Saint Vincent),
 - mais aussi en Moselle (Aube, Chazelles, Gorze, Hesse, Hombourg-Haut,  Mondelange, Munster, la chapelle d’Olferding, Rozérieulles, Sorbey et Vic)
 - et dans le Bas-Rhin (Domfessel, Herbitzheim, Marmoutier, Niederhaslach  et Walbourg).


Ce sont en général des bâtiments anciens, qui se rattachent à un style bien particulier (l’art roman ou gothique) et qui présentent tous un intérêt artistique certain. L’auteur n’a pas voulu photographier les églises-granges bâties à partir du 18° siècle dans notre région et qui ne présentent pas de caractère extérieur particulier et sont plutôt stéréotypées.
La cathédrale de Metz compte de nombreuses vues extérieures représentant les portails, les tours et les chapelles latérales.

 
               


               


Les autres églises se limitent à un seul cliché représentant le plus souvent la façade de l’édifice ou l’édifice dans son ensemble. Parfois une autre perspective permet encore  d’apprécier le chevet de l’église, avec le chœur et ses contreforts.


 

         
Eglise Saint Eucaire Metz.

Clocher roman (12° siècle), nef et chœur des 14° et 15° siècles.




 
Eglise Saint Maximin Metz.

Style roman (12-15° siècles).





                                                             Eglise Saint Martin Metz.
                                                   Une des plus anciennes églises de la ville,
                                                   bâtie en partie sur les murailles romaines
                                                     du 3° siècle.
Clocher néo-gothique de 1887.
     Basilique Saint Vincent Metz.
      Style gothique (début 13° siècle).
     Façade monumentale de style Louis XV (18° siècle). Désaffectée en 2012, désormais lieu
d’expositions et de concerts.


 
 

           
Aube. Eglise de l’Assomption (12° siècle)


 

Eglise fortifiée Saint Quentin de Chazelles.

(12° siècle). Lieu d’inhumation de Maurice Schumann.






Munster. Collégiale Saint Nicolas (13° siècle).

Les flèches culminent à 73 m.









Tout d’abord, Gorze (collégiale Saint Etienne 11° siècle,
clocher central à bulbe du 13° siècle) puis Hesse
(église abbatiale Saint Laurent du 11° siècle),
en-dessous Hombourg-Haut (collégiale Saint Etienne des 13° et 15° siècles)
et Rozérieulles (église saint Rémi, 13°-15° siècles).





Chapelle Sainte Marguerite d’Olferding, commune de Gros-Réderching 

(15° siècle). Apparemment déjà abandonnée.



La chapelle de nos jours.

(Photo www.patrimoine-religieux.fr)





L’ancienne église de Sorbey (11° siècle).

Le clocher a été incorporé à la nouvelle église Saint Alban bâtie en 1896.





Vic-sur-Seille. Eglise Saint Marien (13°-16° siècles, tour néo-gothique de 1882).




 En ce qui concerne l’église de la Nativité de la Vierge de Herbitzheim, datée de 1847, l’auteur a profité de la proximité de la Sarre pour faire
 refléter l’édifice dans la rivière, comme il l’avait fait pour le Waldeck et les étangs proches.

 
 



 

  Domfessel. Eglise protestante fortifiée Saint Gall (1340)

Classée monument historique dès 1877.




 
Marmoutier. Abbatiale Saint Etienne.

Façade de style roman (13° siècle).





Walbourg. Abbatiale Sainte Walburge 15° siècle.




Niederhaslach. Collégiale Saint Florent (13° siècle).


Les détails architecturaux

De nombreuses vues intérieures d’églises sont aussi disponibles, concernant certaines des églises citées ci-dessus, mais aussi d’autres édifices non photographiés de l’extérieur. Il s’agit de clichés représentant la nef et le chœur et mettant plus spécialement l’accent sur la voûte et les piliers qui
la soutiennent.


 
Hesse.

  Style roman.

 



  Neuwiller-lès-Saverne.

Abbatiale Saints Pierre et Paul.



 


Sarre-Union. Eglise paroissiale Saint Georges (16° siècle).

Art gothique tardif et Renaissance.

 



 Vic-sur-Seille.

Eglise gothique Saint Marien




Achen. Eglise-grange Saint Pierre (1728).

Autel central à retable de 1771 signé Moosbrugger.




 Sarralbe, chapelle de la Montagne (clocher roman du 12° siècle).



Outre les vues d’ensemble tant extérieures qu’intérieures des églises, de nombreux clichés représentent des détails architecturaux remarquables qui ont attiré l’attention du photographe.
Ce sont des vitraux, des statues, des chapiteaux de colonnes, des clés de voûte, des portes, des portails, des fenêtres, des tympans…
      



  Vierge à l’enfant (Sarrebourg) et Piéta du 15° siècle (Vescheim)



       
Mise au tombeau. Sainte Chrétienne Metz.
 

 
              
Chapiteau et croisée d’ogives.




Ci-contre, art roman. Hesse.

Ci-dessous, portail  Eglise Sainte Ségolène Metz.






Neuwiller-lès-Saverne


Le mobilier religieux

C’est surtout le maître-autel qui attire l’attention du photographe, mais aussi parfois un confessionnal remarquable, un baptistère,  une chaire à prêcher, un tableau, un détail d’un chemin de croix,  un ancien tabernacle (à Schmittviller), les stalles du chœur, l’orgue et même des vêtements sacerdotaux (à Rahling).
         



Metz. Eglise Saint Martin.
Autel de la Vierge.
Saverne.
Eglise des Franciscains.




      
    Marmoutier.
                               Maître-autel baroque du 18° siècle,
                          surmonté d’un retable de style Louis XIV.

                                     Rahling. 
                                  Maître-autel.
      Retable daté de 1745 et signé Jean Martesteck.





                                        Vescheim.
                                       Maître-autel

            Dannelbourg.
  Autel baroque du 18° siècle.




   
              Chœur de la chapelle gothique
          de Weidesheim (Haut Moyen-Age).

   Eglise paroissiale Saint Florian.
            Kalhausen (1847).
  Autel de la Vierge daté de 1857.

        



              
Sarrebourg  et Gros Réderching. Chaires à prêcher.



                    
Gros Réderching  et Saverne. Buffets d’orgues.



           
                                                                             Schmittviller. Ancien tabernacle.           Vescheim. Confessionnal.
                                                                             Eglise  de l’Assomption de la Vierge.


              

Conclusion

Les photographies d’Adam Pefferkorn sont dignes d’intérêt en ce sens qu’elles dressent un état des lieux vers la fin du 19° siècle et qu’elles nous permettent actuellement de découvrir les modifications intervenues depuis la période de prise de vue. Elles ont une grande valeur historique et sont le témoignage d’un passé encore tout proche.
Les églises photographiées ont certes subi peu de changements extérieurs mais le mobilier religieux a vu passer le vent du modernisme et a souvent  été modifié, sinon entièrement démonté. Dans la proche région, la chapelle d’Olferding, photographiée par Adam, n’est actuellement plus que ruines. Celle de Weidesheim n’a pu être préservée après 1945 et il ne reste que le chœur, dont nous avons une vue intérieure grâce à Adam.
Les villages immortalisés par Adam se sont formidablement étendus au 20° siècle et on peut facilement constater l’extension des agglomérations ainsi que les changements survenus (l’église de Wittring, les ponts sur la Sarre à Wittring et à Zetting, le clocher de l’église de Rohrbach…)
Quant aux splendides peintures murales du presbytère de Kalhausen, il serait souhaitable que tout soit mis en œuvre pour les sauvegarder.

Gérard Kuffler.
avec la collaboration de Jean-Marie Pefferkorn.

Octobre 2017

Sources
Archives départementales.
Registres paroissiaux de la paroisse de Kalhausen.
Bulletin n°11 édité en 1980 Les amis du pays d’Albe. Une fondation lorraine en Amérique : Les sœurs de la Divine Providence du Texas. Jean Houpert.
Archives familiales Jean Marie Pefferkorn.