les_visites_canoniques
Les visites canoniques
Soucieux de la bonne gestion
matérielle et administrative des paroisses d’un diocèse, l’Evêché était
tenu autrefois d’organiser périodiquement des visites afin de permettre
l’exercice du culte dans des conditions satisfaisantes. Ces visites
appelées "visites canoniques"
sont connues par leur relation dans les registres paroissiaux, et plus
spécialement dans celui des délibérations du conseil de fabrique de la
paroisse. On en trouve également trace aux Archives Départementales.
Grâce aux procès-verbaux qui s’y rattachent, elles sont, pour
l’historien, une source importante de renseignements non seulement sur
la vie de la paroisse et sa situation matérielle, mais aussi sur l’état
d’esprit de la population.
La visite canonique relève du Droit
Général de l’Eglise appelé droit canon ou canonique, elle a lieu
pratiquement tous les 5 ans et a pour but de vérifier que la gestion
matérielle et administrative de la paroisse est assurée correctement de
manière à ce que l’exercice du culte se déroule de façon satisfaisante.
Dans ce sens, elle s’apparente à une inspection, comme celles que
subissent les enseignants dans leur classe, mais sans notation et
généralement sans incidence sur le déroulement d’une carrière.
La visite canonique peut être
effectuée par l’Evêque en personne, mais le plus souvent c’est
l’archiprêtre, appelé parfois encore curé-doyen, qui l’effectue dans
l’archiprêtré correspondant généralement au canton. En ce qui concerne
Kalhausen, c’est donc l’archiprêtre de Rohrbach-lès-Bitche qui effectue
les visites canoniques dans la paroisse.
Les obligations et droits du visiteur, en ce qui concerne les visites canoniques, sont "de veiller à ce que les fonctions
religieuses soient célébrées selon les prescriptions de la sainte
liturgie; à ce que la beauté et la propreté des églises, du mobilier et
des objets sacrés, surtout dans la célébration eucharistique, et la
conservation du très Saint-Sacrement, soient assurées avec soin; à ce
que les registres paroissiaux soient correctement tenus à jour et
conservés convenablement; à ce que les biens ecclésiastiques soient
administrés avec attention; enfin, à ce que la maison paroissiale soit
soigneusement entretenue." (canon 555 § 3)
Les personnes de la paroisse qui
assistent à la visite canonique sont le curé et les membres du conseil
de fabrique, dont le maire qui en est membre de droit.
Le visiteur se fait présenter les
différents registres (registre des délibérations, inventaire, archives,
comptabilité) et inspecte les bâtiments (église, presbytère, foyer). Il
s’assure que toutes les prescriptions légales sont respectées en
matière d’assurances et de sécurité et propose, si besoin est, les
travaux à entreprendre en liaison avec la municipalité.
Il peut aussi assister au
catéchisme et se faire une idée du niveau d’instruction des enfants et
de la méthode d’enseignement utilisée par le curé.
Mais il y a des points que le
visiteur ne peut constater de visu pendant son passage et c’est
pourquoi le curé de la paroisse doit remplir un questionnaire annexe.
Ce formulaire imprimé concerne par exemple l’assiduité aux
offices pendant l’année, la fréquence des communions, l’état d’esprit
de la population, la discipline régnant à l’école, la morale, la
propagation d’idées, etc…
Au terme de la visite, un
procès-verbal est établi par l’archiprêtre qui y fait figurer ses
remarques. Ce compte-rendu est adressé à l’Evêché. Il s’en suit une
ordonnance épiscopale envoyée au conseil de fabrique et mentionnant les
diverses améliorations à apporter.
Les dates des visites canoniques
concernant la paroisse de Kalhausen ainsi que les ordonnances qui en
découlent se trouvent en partie dans le registre des délibérations du
conseil de fabrique qui débute en 1842. D’autres visites canoniques ou
enquêtes ont pu être consultées aux Archives départementales. Ces
visites répertoriées sont au nombre de 14, s’échelonnant de 1772 à
1962.
13 visites canoniques effectuées
par les archiprêtres successifs de Rohrbach-lès-Bitche ont pu être
recensées, ainsi qu’une visite effectuée par l’Evêque de Metz en
personne.
- Visite du 24 février 1772 effectuée par l’archiprêtre de Rohrbach
- Visite du 12 février 1778
- Visite canonique effectuée par l’archiprêtre Salzmann le 6 octobre 1803
- Visite canonique effectuée par Monseigneur Dupont des Loges, évêque de Metz, le 18 mai 1858
Mgr Dupont des Loges
(Wikipédia)
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- Visite canonique effectuée par l’archiprêtre de Rohrbach, Loewf, le 16 juin 1913
- Visite canonique effectuée par l’archiprêtre Chatelain, le 6 juin 1921
- Visite canonique par le même le 8 juin 1925
- Le 16 octobre 1929
- Le 20 juin 1933
- Le 20 juillet 1937
- Visite canonique effectuée par l’archiprêtre Paquin le 19 mai 1949
- Par le même le 9 juin 1953
- Visite canonique effectuée par l’archiprêtre Seelig le 11 décembre 1957
- Visite canonique effectuée par l’abbé Kirch, définiteur (1) de l’archiprêtré le 4 juillet 1962
Deux enquêtes sont aussi disponibles aux Archives Départementales :
- La première est une enquête
manuscrite (questions-réponses) datée du 25 novembre 1807 et répondant
à la lettre-circulaire de l’Evêché en date
du 16 octobre dernier. Elle a été transcrite par le curé
Nicolas Kremer, religieux de l’Ordre des Augustins de Paris, originaire
de Siersdorf,
paroisse d’Itzbach, commune de Réling, mais né à Colmen, canton de Neunkirchen, le 24 août 1765.
- La seconde est une enquête de
visite canonique effectuée le 4 juillet 1905 par l’archiprêtre Loewf.
Elle comporte deux questionnaires imprimés :
le premier (en français), comporte 6 pages et concerne la
situation religieuse (population et pratique religieuse, personnel) et
l’administration
spirituelle de la paroisse (culte, reliques vénérées, sacrements, confréries et associations).
Le second (en allemand)
comporte 9 pages et concerne la situation matérielle (église,
sacristie, clocher, cimetière, presbytère) et l’administration
des biens (fonctionnement du conseil de fabrique, fondations, archives)
Ces questionnaires comportent une colonne pour les réponses du curé et
une autre, restée vierge, pour les remarques du visiteur.
Essayons de passer en relief les différents documents que nous avons
pour nous faire une idée de la paroisse et du village aux 18°, 19° et
20° siècles.
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(1) Le définiteur est un prêtre qui remplace l’archiprêtre dans certaines de ses missions,
c’est en quelque sorte son adjoint. L’abbé Kirch était à cette époque
curé d’Achen.
Les bâtiments de la paroisse
La chapelle de 1725
Le bâtiment
Suite à la demande des habitants de
Kalhausen d’avoir un vicaire résidant, l’archiprêtre de Rohrbach visite
la chapelle le 24 février 1772 "pour en examiner l’état, les revenus, les ornements et meubles nécessaires pour la célébration."
Il note que la chapelle est bien
bâtie, que la nef mesure trente pieds de long sur vingt de large et que
le chœur a une profondeur de dix-neuf pieds sur une largeur de quinze. Avec la tribune, il y a assez de place pour contenir tous les habitants.
Quelques années plus tard, la
chapelle ne semble plus correspondre au nombre de paroissiens, puisque
l’ordonnance épiscopale du 12 février 1778 préconise tout simplement
d’agrandir le chœur et la nef. Cet agrandissement, certainement
nécessaire pour pouvoir contenir tous les fidèles, exigerait une
restructuration radicale de l’édifice, un élargissement du chœur et de
la nef.
Dans ce cas, l’ordonnance demande
l’établissement de "trois allées pour les processions (une au milieu et
une le long de chaque mur de la nef)".
Paradoxalement, la tribune de la
nef, sans aucun doute construite au fond de l’église dans le but de
gagner de la place, devra être supprimée. La raison de cette exigence
ne peut être la vétusté. Est-ce la dangerosité de la construction ou
les abus qui peuvent avoir lieu pendant les offices ? Cette demande
n’est pas motivée par le visiteur. Et pour conclure le tout, le clocher doit être reconstruit.
La visite canonique d’octobre 1803
est moins catégorique puisque l’église est jugée "suffisante pour
contenir les paroissiens au nombre de cinq cents âmes dont quatre cents
communiants environ et soixante capables d’instruction." Le baptistère
ferme à clef et l’édifice est jugé en bon état.
Quelques années plus tard, en 1807,
le curé Nicolas Kremer signale dans les réponses à l’enquête épiscopale
que l’église " n’est pas en très bon état et a besoin d’une bonne
réparation." Il rajoute que "le clocher sera réparé car nous attendons deux nouvelles cloches."
Le mobilier et les ornements
La visite de 1772 note que l’autel est "passable, de même que la chaire à prêcher et la lampe de cuivre". Les ornements de l’autel sont dans un état correct : "la
croix avec le crucifix de bois peint, le tabernacle tout neuf de bois
brut, les quatre chandeliers de bois peint et les deux autres de cuivre."
Dans la nef se trouvent un lutrin portant "un
grand graduel avec l’antiphonaire, une croix processionnelle de bois
peint et une bannière, un bénitier de cuivre, le tout en état." (2) Puis
suit un inventaire à la Prévert des vases sacrés et des ornements
sacerdotaux présents dans la sacristie : "un calice d’argent en état,
un ciboire dont la coupe d’argent dorée en dedans et le pied de cuivre
argenté, cinq chasubles d’étoffe de soie de toutes les couleurs, de
même qu’une chape, deux autres chasubles de camelot toutes en état,
quatre nappes d’autel, quatre aubes, huit corporaux, vingt-quatre
purificatoires, quatre ceintures, trente lavabos, trois grands surplis,
deux petits pour les servants de messes, deux missels, le tout en état."
Si l’inventaire est tellement
précis, c’est qu’il faut absolument rendre un questionnaire le plus
complet possible dans le but de persuader l’Evêque de nommer un vicaire
résidant. (3)
_________________
(2). Le graduel est un livre liturgique contenant les chants grégoriens chantés à la messe.
L’antiphonaire est un autre livre rassemblant les chants grégoriens des offices de la journée.
(3). La chasuble est un vêtement
sacerdotal à deux pans, sans manches et avec un trou pour la tête, que
le prêtre porte par-dessus l’aube pour célébrer le messe.
La chape est une grande cape de cérémonie agrafée par devant et portée lors des bénédictions et des processions.
Le camelot est une étoffe de laine mêlée de soie.
Le corporal est un linge liturgique sur lequel sont posés la patène et les vases sacrés pendant la célébration eucharistique.
Le purificatoire est un autre linge servant à essuyer les vases sacrés après la communion.
Le surplis est une aube raccourcie s’arrêtant à hauteur des genoux, avec de larges manches.
L’ordonnance de 1778 demande la fourniture d’un "soleil d’argent ", c’est-à-dire un ostensoir et d’un "coffre fermant à deux clés différentes pour y enfermer les titres, argent, comptes et autres papiers de la fabrique." L’une des clés devra être remise au curé et l’autre " à l’échevin ou receveur en exercice."
La visite de 1803 dresse une liste exhaustive des ornements disponibles à la sacristie : "cinq
chasubles, cinq aubes, deux chapes, une de couleur et une noire, quatre
nappes d’autel en bon état, trois surplis, un soleil, ciboire, calice,
boîtes de saintes huiles, une petite boîte pour porter le viatique au
dehors de la commune."
Les réponses à l’enquête de 1807
sont assez précises quant au mobilier. L’on apprend que l’autel et le
tabernacle sont en plâtre, qu’ils datent d’avant la Révolution et
qu’ils ne sont pas même achevés. Le confessionnal est "tout neuf" et la chaire à prêcher en bon état. Les chandeliers sont en bois et les vases sacrés "tout neufs et beaux". Le missel et les livres de chants sont encore bons, mais "ils se ressentent cependant de la Révolution".
Il manque pourtant "un bel ornement noir pour les services, un vert et un violet."
La sacristie
- En 1772, la sacristie est meublée "d’une armoire assez propre" renfermant tous les ornements.
- En 1778, elle semble souffrir d’infiltrations d’eau : "on avisera aux moyens de remédier à l’humidité de la sacristie". Il y manque aussi "une table des obits et fondations à acquitter."
L’enquête de 1807 note que la sacristie est "pauvre." C’est le curé qui le note : y manque-t-il du mobilier ou des ornements ?
Le presbytère et le jardin curial
Il s’agit de l’ancien presbytère bâti sur la place du village, à l’emplacement de la mairie actuelle.
Avant 1802, la chapelle dépendait
de l’église-mère d’Achen et un vicaire desservait la paroisse. La
visite de 1803 indique que le prêtre n’avait "pour logement qu’une chambre", que le jardin curial ne contient qu’une vingtaine d’ares et que c’est plus un verger qu’un potager.
L’enquête de 1807 nous apprend que le presbytère est tout neuf, mais mal bâti et pas encore tout à fait achevé.
Pourquoi est-il mal bâti ? Est-ce
son emplacement au centre-village qui est mal choisi, à un emplacement
de fort passage, donc loin du calme recherché souvent par le curé ? Ou
est-ce plutôt la disposition intérieure du bâtiment ? Il manque aussi
un puits propre au presbytère.
La même visite indique l’existence d’un jardin curial, " mais il n’est pas clos, la commune se propose de le remettre en ordre."
Le reproche qui sera fait plus tard est que le jardin ne se trouve pas
près de la maison, mais à une distance d’une cinquantaine de mètres.
L'ancien presbytère devenu par la suite l'épicerie Fabing
Le cimetière
L’ancien cimetière se trouvait autour de la chapelle.
La visite de 1803 note que "le cimetière avec les murs et l’ossuaire" sont en bon état.
Quelques années plus tard, en 1807, le curé note que le mur du cimetière doit être recrépi.
L’église saint Florian de 1847
Le bâtiment
Les visites canoniques effectuées
ne font pas beaucoup de remarques sur l’état du bâtiment, tout au
plus préconisent-elles de réparer les vitraux et de protéger au moins
les fenêtres situées du côté de la rue par des treillis (1921 et 1925)
et d’effectuer des réparations au clocher (1913).
La pose de treillis par la commune
est encore une fois réclamée en 1929, en 1937 et en 1953. " En raison
de la proximité de la route, la nécessité persiste de protéger par des
treillis les fenêtres et les vitraux de l’église."
La nouvelle église.
On voit en bas à gauche le mur d'enceinte du presbytère,
et à droite de l'église, les marronniers aujourd'hui disparus.
Le mobilier et les ornements
Les ordonnances concernent
essentiellement l’aménagement intérieur de l’église, à savoir les
autels, le confessionnal, les fonts baptismaux et les bancs.
En 1858, le maître-autel ne semble
pas achevé, puisque l’ordonnance demande de fermer les gradins et le
massif par une menuiserie. "Il n’y sera laissé aucune ouverture pour un dépôt quelconque."
"Le confessionnal établi derrière le maître-autel sera immédiatement supprimé. Les fonts baptismaux seront entourés d’une grille en fer ou en bois."
Les ornements semblent assez
vétustes puisque l’ordonnance demande de remplacer successivement dans
un intervalle de quatre ans "les ornements des fériés couleur blanche, rouge, verte et violette" par des ornements "plus convenables."L’ornement noir "de seconde classe" sera aussi remplacé.
Quant aux "objets à l’usage des enfants de chœur", ils seront "enfermés dans un compartiment fermé que l’on ajoutera au chapier." (4)
En 1913, l’ordonnance demande de réparer l’autel de saint Joseph et encore une fois d’établir une grille autour du baptistère.
Une fontaine (en allemand Pizine) est préconisée pour la sacristie. (5)
En 1921, l’ordonnance demande que
le tabernacle soit couvert d’un conopée ou voile et que les chapes
noires et une chasuble blanche soient réparées.
L’ordonnance de 1925 demande au curé de recouvrir l’ostensoir d’un voile de protection quand il est placé sur l’autel "avant et après l’exposition".
L’ordonnance de 1937 demande la
réparation des vitraux et de l’autel de saint Joseph, la construction
d’une tribune ainsi que l’acquisition d’un orgue. (6)
En 1957, elle demande au curé de remplacer les vieux bancs par tranches. (Ils seront fournis au printemps 1958 par la maison Jaeg de Strasbourg.)
__________________
(4) Commode à tiroirs destinée au rangement des chapes.
(5) Fontaine servant aux ablutions.
(6) La tribune a été achevée pour
la fête patronale du 4 mai 1947. La décision d’acquisition d’un orgue,
en remplacement de l’harmonium, avait déjà été prise par le conseil de
fabrique en 1894, mais non concrétisée. Il faudra attendre 75 ans
pour qu’un orgue soit acheté (bénédiction le 18 mai 1969).
La sacristie
Les visites canoniques ne trouvent
rien à redire sur la sacristie de la nouvelle église, sauf qu’elle est
trop petite pour contenir tous les ornements sacerdotaux.
L’ordonnance de 1937 demande la construction d’une nouvelle sacristie.
Celle de 1957 stipule clairement que "la construction d’une seconde sacristie serait nécessaire pour pouvoir loger linges et ornements." Cette demande est reformulée en 1961. (7)
Le presbytère et le jardin curial
Depuis toujours l’ancien presbytère a posé problème et les curés successifs se sont plaints de son état.
L’ordonnance de la visite canonique de 1858 le rappelle au conseil de fabrique : "Nous
appelons la sérieuse attention du conseil de fabrique sur l’état du
presbytère qui réclame de nombreuses réparations et plus de
développement ou une meilleure distribution."
La commune, pour des raisons
financières, ne peut entretenir correctement le bâtiment et le conseil
de fabrique prendra en charge les réparations et transformations
nécessaires.
En 1899, l’abbé Albert emménagera
dans le nouveau presbytère qu’il aura fait construire personnellement
et que la fabrique acquerra en 1908. Les visites suivantes ne
mentionneront plus le presbytère.
Ancienne photo du presbytère
Le cimetière
Le nouveau cimetière de la rue de
l’école, créé en 1847, est agrandi en 1900 et aménagé selon les lois
ecclésiastiques. Les visites canoniques ne font pas de remarques,
excepté sur son entretien qui laisse parfois à désirer et sur la
nécessité de l’agrandir.
- 1913 : "Les allées et les tombes doivent être mieux entretenues."
- 1953 : "Par une nouvelle démarche, attirez l’attention de la municipalité sur la nécessité d’agrandir le cimetière." (8)
__________________
(7). La nouvelle sacristie
sera finalement construite au cours de l’année 1966 par l’entreprise
Félix Dehlinger de Schmittviller.
(8). Le cimetière sera agrandi dans les années 1970.
Les biens de la paroisse
Dès le 30 août 1725, la chapelle
nouvellement construite avait été dotée d’un certain nombre de biens
immobiliers, c’est-à-dire de pièces de prés et de terres arables
offertes par des paroissiens et dont les revenus annuels servent pour
l’entretien et la décoration du bâtiment.
Mais pendant la Révolution, les biens d’église sont vendus comme biens nationaux, ce qui prive les églises de leurs revenus. (9)
L’enquête de 1803 nous révèle que "la
fabrique possède encore un demi-jour de terre qui rapporte
annuellement trente six sols, mais qu’on en doit les arrérages depuis
la Révolution."
L’enquête de 1807, remplie par le
curé Nicolas Kremer, est beaucoup plus précise sur la situation des
biens de l’église après la Révolution.
"Cette
église n’a plus ni biens ni rentes. Elle était autrefois une annexe de
la paroisse d’Achen dont elle tirait annuellement une rente de 150
livres. Elle avait en outre un beau revenu de plusieurs pièces de prés,
jardins et terres. Mais hélas ! Tout cela a été vendu, et vendu à si
bas prix que la première récolte excédait le paiement. Et malgré tout
cela personne ne se présente pour rendre quelque chose à l’église, et
nous n’osons rien dire !
S’agit-il de
contribuer pour réparer ou meubler cette église dépouillée ? Les
acquéreurs de ses biens sont presque toujours ceux qui donnent le
moins. Les malheurs des ecclésiastiques ont part à ces biens et leur
exemple ne fait qu’affermir les laïcs dans leur mauvaise bonne foi.
Il serait bien
à désirer que sa Majesté autorisât les fabriciens à racheter ces biens
en remboursant les valeurs des assignats déboursés.
En attendant, j’espère recouvrer quelques pièces quand les marguilliers seront en activité et j’en donnerai avis à Monseigneur."
Signature du curé Nicolas Kremer
On sent là tout le désarroi et
l’amertume du prêtre chargé de la paroisse devant le manque de moyens
de son église, devant l’impossibilité de récupérer ses biens aliénés et
surtout devant l’attitude de la population. Certains paroissiens ont
apparemment fait une bonne affaire en acquérant un de ces biens
nationaux et il est illusoire de croire que le bien reviendra à
l’église pour un prix de rachat équivalent au prix de vente. Dans la
situation économique de l’époque les paysans ont un besoin vital de
posséder des terres pour les exploiter et faire vivre leur famille.
La paroisse est décrite déjà par
l’abbé Gapp en 1803 comme une paroisse pauvre et le niveau de vie ne
progressera pas beaucoup pendant le 19° siècle, obligeant de nombreux
habitants à émigrer en Amérique ou en Algérie après 1850.
_______________
(9) Le 2 novembre 1789,
l'Assemblée Nationale Constituante décide que tous les biens du clergé
seront « mis à disposition de la Nation ». Ces biens seront dorénavant
des biens nationaux, destinés à être mis aux enchères pour remplir les
caisses de l'État.
Dans la négociation du Concordat
signé avec l'Église catholique le 15 juillet 1801, Bonaparte s'oppose à
la restitution des biens vendus, solution politiquement et
matériellement inenvisageable. En compensation, plutôt que d’une
réparation forfaitaire, il est convenu que l'État salarie les membres
du clergé séculier, comme cela était prévu, à l'origine, dans le décret
du 2 novembre 1789.
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L’administration de la paroisse
Les revenus
La visite de 1772 note que "les revenus se montent à peu près à soixante livres cours de France et les charges ordinaires à neuf livres."
La visite suivante de 1778 demande au curé de faire le nécessaire "pour faire rentrer les derniers dus à la fabrique" et que "les premiers recouvrements qui seront faits ainsi que les revenus de la fabrique qui échoiront" soient "employés pour les charges ordinaires acquittées et au paiement des dettes."
L’enquête de 1807 note que "la
fabrique n’a pour le moment d’autres revenus que les 3 livres d’une
fondation, le produit de quelques bancs et celui de la quête qu’on fait
à l’église pour les défunts tous les dimanches et fêtes. Cette quête fournit la cire, l’encens, vin et le reste sert d’honoraire pour des messes de morts qu’on chante de temps en temps. Les
anciens registres existent encore, on peut y voir le beau revenu dont
la fabrique jouissait autrefois et les biens qu’elle possédait."
Le conseil de fabrique
Il n’existait pas avant 1807. "A mon arrivée, note le curé Kremer, il
n’y avait ni fabriciens, ni marguilliers. J’ai fait nommer des
marguilliers, mais ils ne sont pas encore en exercice parce que le
caissier n’a pas encore reçu sa confirmation."
Et il demande à l’Evêque de bien vouloir nommer, à sa place, les fabriciens "parce que les sentiments sont encore trop divisés dans le village."
Les registres
Dès son arrivée, le curé Kremer, à l’exemple de plusieurs de ses confrères, décide "de faire relier un registre in folio de 284 pages pour y inscrire les actes de baptêmes, etc."
Il rapporte sa décision dans l’enquête de 1807 en expliquant
qu’auparavant les registres paroissiaux consistaient en de simples
cahiers et qu’ils s’égaraient facilement.
Tout au long des visites
canoniques, les ordonnances mettent l’accent sur la conservation des
documents se rapportant à la gestion de la fabrique : l’inventaire des
biens de la fabrique n’est pas toujours établi et il est réclamé en
1913, 1921, 1925 et 1933.
"Il faudra faire l’inventaire des collections, registres et autres papiers de la fabrique." (Archiprêtre Emile Chatelain en 1933)
Les assurances
La visite de 1905 nous révèle que
le mobilier de l’église est assuré par la fabrique pour la somme de 21
000 Marks, le bâtiment de l’église et le presbytère sont assurés par la
commune respectivement pour 35 000 Marks et 6 000 Marks. (10)
Très souvent les visiteurs trouvent
que les biens matériels de la fabrique, aussi bien les bâtiments que
les meubles, ne sont pas assurés pour des sommes suffisantes et ils le
rappellent constamment (1913, 1921, 1925, 1933, 1957)
"Les assurances sont par trop insuffisantes. Fabrique et commune doivent les augmenter." (E. Chatelain 1933)
"La somme de 6 millions pour l’assurance du presbytère ne paraît pas suffire." (archiprêtre Seelig 1957)
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10. Il s’agit du vieux
presbytère inoccupé à cette époque, le curé habitant depuis 1899 dans
le nouveau presbytère construit par lui.
La situation de la paroisse
Le curé
Les seules fois où nous disposons
de quelques renseignements sur la situation matérielle ou l’état
d’esprit du curé sont la visite canonique de 1803 et l’enquête de 1807.
En 1803, l’archiprêtre Salzmann
nous apprend que le desservant de la paroisse est Nicolas Thomas, âgé
de 53 ans et comptant 28 ans de prêtrise. Ce curé est "d’une bonne conduite et il jouit de la confiance publique." Le traitement du curé est fourni par la commune qui lui a promis, "mais seulement pour cette année, huit maldres de blé."
En 1807, le nouveau curé, Nicolas
Kremer, laisse entrevoir son amertume et son désarroi devant l’attitude
des paroissiens refusant de rétrocéder à la paroisse les biens
nationaux acquis pendant la Révolution. (cf plus haut)
Sa situation matérielle n’est pas bien meilleure : "On
m’a donné cette année un supplément en nature, mais je ne puis y
compter à l’avenir. Chacun à l’invitation du maire y contribue selon
son bon plaisir. Mais comme il n’est pas possible qu’en faisant son
devoir, on ne déplaise tantôt à l’un, tantôt à l’autre, rien n’est plus
ordinaire que d’entendre : je ne donnerai plus rien."
Il continue : "Quand finira cette existence précaire qui avilissant et notre caractère et notre autorité entrave nos efforts ?
Le paysan, qui
n’est point forcé, devient arrogant et par ses dons volontaires, il
croit s’acquérir le droit de nous assimiler à son berger, de nous
mépriser, de nous commander et d’exiger de nous la plus complaisante
reconnaissance. Un
petit supplément en numéraires ordonné par le gouvernement, en nous
rendant plus indépendant, accroîtrait notre autorité et nous mettrait
plus à notre aise en nous dispensant de faire pour ainsi dire le métier
humiliant de quêteur." (11)
Il note aussi qu’il n’a à sa disposition pas assez d’honoraires de messes, mais "grâce à Mrs mes charitables voisins, je n’en manque pas.", dit-il.
La visite de 1905 nous apprend que
le curé quitte rarement la paroisse, excepté pour ses vacances et pour
raisons de santé. La personne qui vit avec
lui et qui remplit la fonction de ménagère est Catherine Lager, âgée de 61 ans et sœur du chanoine Lager.
En 1929, Marguerite Becker, âgée de 51 ans, est la ménagère du curé et en 1937, c’est Marie Pefferkorn, âgée de 39 ans. (12)
_________________
(11). Le concordat signé en
1801 accordait au clergé un traitement convenable en échange de
l’abandon des biens du clergé vendus comme biens nationaux (article
14). Mais le clergé régulier en était exclu et justement Nicolas Kremer
faisait partie de l’Ordre des Grands Augustins, donc il ne touchait
rien du gouvernement. Il décèdera subitement le 28 janvier 1808, âgé
seulement de 42 ans et sera inhumé au cimetière de Kalhausen.
(12). L’usage
voulait que les prêtres n’aient pas de ménagère trop jeune : en 1905
l’abbé Albert a 38 ans et son aide 61. En 1929, il a 67 ans et en 1937
il a 75 ans.
L’école et les enseignants
Visite de 1803
On apprend qu’il n’y a qu’une école
pour les deux sexes et qu’on y apprend à lire et écrire, ainsi que les
premiers éléments de la doctrine chrétienne.
Malheureusement l’unique salle de classe est trop petite pour contenir
tous les enfants. L’enseignement n’est pas encore obligatoire et
l’école ne fonctionne que pendant l’hiver, c’est-à-dire depuis la
Toussaint jusqu’à Pâques.
L’instituteur remplit en même temps les fonctions de chantre, de sacristain et de greffier de la commune. Selon le curé, "il tient l’église et la sacristie assez proprement, mais il s’est adonné à l’ivrognerie malheureusement."
Enquête de 1807
Il n’y a toujours qu’un seul maître
d’école qui s’occupe des enfants des deux sexes jusqu’à 12-15 ans. Il
doit toujours s’agir toujours de la même
personne (13). Les appréciations du curé Kremer sont assez élogieuses en ce qui le concerne :
"Le maître d’école est en même temps
mon chantre. Je ne puis absolument pas m’en plaindre. Il est exact,
obéissant et respectueux envers ses supérieurs. Mais ce qui me le rend
le plus cher, c’est qu’il a tenu ferme pendant la révolution. Il a
mieux aimé perdre sa place et de subir la prison que de prêter le
Serment. (14) Il
a toujours été porté pour les bons Prêtres. Il est très complaisant au
point que même dans les temps les plus critiques, il a procuré des
Ministres aux moribonds qui voulaient recevoir les S. Sacrements.
Malheureusement, soit par misère, soit par chagrin, il a contracté
pendant le révolution un défaut qui me déplaît très fort et dont je
tâcherai de le corriger, s’il est possible."
Visite de 1929
Les enseignants sont Joseph Beck,
Victorine Hitzel et Joséphine Schreiner. D’après le curé, la discipline
laisse beaucoup à désirer.
Visite de 1937
Le personnel enseignant se compose de Charles Kihm, Joséphine Schreiner et Marie Lutz. La discipline laisse encore à désirer.
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(13). Nicolas Wittmann, né
le 28 octobre 1759, à Enchenberg est attesté dans les registres d’état
civil comme maître d’école, tisserand, greffier du maire. Il décède à
Siersthal le 6 avril 1808. Il a un fils Jean Chrysostome né en 1795 qui
se destine, selon le curé, à l’état ecclésiastique et auquel il donne
des leçons dans ce but. Son père lui apprend, de son côté, le chant.
Il a encore un autre fils, Jean Pierre né en 1800, qui est cité comme instituteur à Kalhausen en 1832.
(14). Il s’agit du serment d’obéissance à la Constitution prêté également par le Clergé.
La messe, le catéchisme et les sacrements
Visite de 1803
"L’heure
de la messe est fixée en été à neuf heures et en hiver à neuf heures et
demie du matin et celle des vêpres à deux heures avant lesquelles on
fait le catéchisme, tous les dimanches on fait le prône à la messe."
Enquête de 1807
Elle nous apprend que l’instruction
religieuse donnée par le curé s’adresse non seulement aux enfants, mais
aussi aux autres paroissiens, jeunes gens et adultes.
"Le
catéchisme se fait ordinairement tous les dimanches excepté les
solennels. Tout le monde, grands et petits, y assiste assez exactement.
Cependant je souhaiterais que nous eussions un moyen coercitif pour les
jeunes gens, dont plusieurs ne sont pas si assidus que je le
souhaiterais.
Pour
l’hiver, le catéchisme se fait tous les jours à l’école ou par le
desservant ou par le maître d’école. Depuis que j’ai le nouveau
Catéchisme, je le fais tous les dimanches, deux fois, à la messe et
avant les vêpres. Je trouve cette manière d’instruire plus avantageuse
au peuple que les sermons. Je n’en fais que les jours de fêtes."
Toujours selon le curé, il y a eu
en 1806 23 baptêmes, 6 sépultures et 7 mariages. La paroisse compte 120
ménages pour une population de 700 personnes. Les personnes
susceptibles de communier sont au nombre de 460.
La première communion n’a pas lieu
tous les ans, elle se fait entre Pâques et la Pentecôte. La dernière
fois il y avait 32 communiants, mais le curé indique qu’on les avait
pris trop jeunes. La prochaine fois, il n’y en aura qu’une vingtaine de 12 ans accomplis.
Le desservant de Kalhausen célèbre
également des services religieux dans la chapelle de Weidesheim et le
propriétaire du lieu paie tous les frais s’y rattachant (frais de culte et
traitement du curé).
Les services religieux se font le
dimanche comme à la paroisse, de Pâques jusqu’à la saint Martin, patron
de la chapelle, sauf lors des 4 grandes fêtes religieuses. Pendant le
reste de l’année, il n’y a qu’une messe basse avec instruction
religieuse. Les sacrements sont conférés comme à la paroisse.
Le curé rajoute que tout est en bon état, qu’il existe un cimetière, mais qu’il n’y a plus de fonts baptismaux.
Visite canonique de 1905
La population se monte à 822
habitants et 550 personnes doivent normalement communier à Pâques. 2 ne
le font habituellement pas, ce sont des personnes venant de l’extérieur
(advenae) et habitant à la gare.
Les fréquences des communions sont
les suivantes : 2 fois par an pour les hommes, 5 à 6 fois pour les
femmes, 4 à 5 fois pour les jeunes gens et 7 à 8 fois pour les jeunes
filles. L’assistance à la messe en semaine est peu nombreuse, surtout en été.
Visite de 1937
La population catholique se monte à 865 habitants dont 2 de langue française, 860 de langue allemande et 3 de langue polonaise. Les communions pascales sont au nombre de 655 et 2 personnes ne font pas leurs Pâques.
Les fréquences annuelles des
communions sont les suivantes : toujours 2 fois pour les hommes, Pâques
y compris et 7 à 8 fois pour les femmes.
Pendant les 3 dernières années, il y a eu 69 naissances, 3 naissances illégitimes et 1 mariage mixte.
Les fondations
Visite de 1803
"Il
a que deux messes basses et deux messes hautes avec vigile et obsèques
fondées dont on doit les arrérages depuis onze ans qui se montent à
cinq louis d’or que le desservant tâchera de récupérer."
L’état d’esprit de la paroisse
La visite de 1905 rapporte qu’il n’est pas trop mauvais et que les paroissiens sont assez froids.
Il y a de temps en temps des scandales car "l’on boit beaucoup d’eau-de-vie."
Selon le curé, les réunions pendant l’hiver où l’on s’adonne au
tressage de chapeaux de paille sont dangereuses pour la morale. Il y a
aussi des discordes dans les familles. On ne lit pas beaucoup les journaux, plutôt de mauvais livres rapportés du régiment.
L’abbé Albert parle de difficultés de relation avec le maire, de situation tendue dont l’origine lui est inconnue.
La visite de 1929 relève encore
comme abus contre la morale l’existence de scandales de temps en temps
et l’organisation de bals "dans les deux auberges ". Les centres de propagation des mauvaises idées sont les mineurs, les ouvriers de fabrique, les cheminots et une auberge surtout.
La visite de 1937 relève aussi "des abus regrettables" : mariages forcés, discordes dans les familles, danse dans les 3 auberges. (15)
Les centres d’où se répandent "des idées libérales, socialistes, athées, immorales"
sont toujours les mineurs, les ouvriers et ouvrières, les cheminots,
les 3 auberges, mais aussi les soldats qui cantonnent dans les
environs. (16)
Selon l’abbé Albert, la lecture de
mauvais journaux et de mauvais livres a augmenté. De plus, les vêpres
du dimanche après-midi sont peu fréquentées par les jeunes hommes
depuis la présence de soldats.
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(15). Il s’agit des restaurants Simonin, Kihl et Hostein, ce dernier étant situé à la gare.
(16). Des manœuvres ont été
effectuées à l’arrière de la ligne Maginot et plusieurs compagnies du
26° RI de Nancy avaient logé chez l’habitant du 9 au 31 mai 1936.
Les confréries
La visite de 1905 indique
l’existence de plusieurs confréries au niveau de la paroisse. Ce sont
des associations religieuses regroupant des fidèles ayant un même
dessein qui est le plus souvent la piété et la charité. Ces groupes de
paroissiens aident le prêtre à organiser la vie religieuse en tenant
par exemple des veillées de prières, en récitant le chapelet, en venant
en aide aux plus démunis…
Les confréries présentes dans la paroisse sont les suivantes :
- confrérie réparatrice des blasphèmes et de la violation du dimanche
- confrérie du Sacré-Cœur de Marie
- confrérie du Très Saint Sacrement
- confrérie du scapulaire de Notre Dame du Carmel
- confrérie du Rosaire Vivant
- confrérie du Chemin de Croix Perpétuel.
Le curé concède volontiers qu’elles ne sont pas toutes en activité : "On les a oubliées excepté le Scapulaire et le Chemin de Croix."
Les mêmes confréries sont encore une fois citées lors de la visite de 1937.
Conclusion
Il est dommage que nous n’ayons pas
pu trouver et exploiter davantage de documents concernant les visites
canoniques.
Délaissées un moment donné, par
suite du regroupement de paroisses, elles sont redevenues effectives, à
ma connaissance, au moins dans le Bas-Rhin, et s’appliquent désormais
aux Communautés de paroisses récemment créées. Le questionnaire à
remplir ne concerne plus une paroisse seule, mais la Communauté et le
visiteur est là, plutôt pour donner des idées pour la mise en commun
des moyens et le fonctionnement de cette nouvelle entité.
Pour plus de détails cliquer ici.
Gérard Kuffler
Mars 2015