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Les missions paroissiales







Au 19° siècle, l’Eglise Catholique Romaine prit l’habitude d’instaurer des missions dans les paroisses. Le but de ces missions paroissiales était de restaurer la pratique religieuse qui avait beaucoup baissé pendant la tourmente de la Révolution Française.

Dans nos régions d’Alsace-Lorraine moins touchées par la déchristianisation, le but des missions était plutôt de raviver, d’entretenir, de renforcer la foi chrétienne et de rendre à l’avenir les paroissiens plus assidus aux cultes et aux sacrements. On pourrait comparer la mission avec la formation continue actuellement dispensée en entreprise, car il s’agit bien d’un rafraîchissement, d’un renforcement des connaissances religieuses de base et d’une mise à niveau des pratiques.

Nous avons connaissance des missions, parfois par leur compte-rendu qui se trouve inscrit par la main du curé dans le registre des délibérations du conseil de fabrique, mais aussi par divers documents conservés dans les familles, comme par exemple, des images commémoratives, des cadres-souvenirs.

Ces missions avaient lieu en général tous les 10 ou 15 ans, parfois moins,  au gré du prêtre desservant la paroisse. Elles se déroulaient habituellement sur une période d’une semaine, suffisante pour concerner le plus grand nombre. Cette période de vie religieuse intense était prise à cœur, non seulement par le curé, mais aussi par tous les paroissiens qui se faisaient un devoir d’honneur d’y participer.

C’était un temps fort de la vie de la paroisse, un évènement local d’importance qui restait longtemps gravé dans la mémoire des paroissiens.

La période de l’année choisie pour la mission avait une importance capitale car il fallait que la grande majorité des paroissiens puissent se libérer pour y prendre part. C’est pourquoi elle se déroulait le plus souvent en hiver, saison creuse pour les agriculteurs qui représentaient le plus fort pourcentage de la population villageoise, ou à un moment tampon de l’année, par exemple après les semis de printemps, mais avant la fenaison, qui était une période de travail intense.

La mission était prêchée par des prêtres extérieurs à la paroisse, dont la parole avait plus d’impact que celle du curé à laquelle les paroissiens étaient trop habitués.

Des prédicateurs prenaient ainsi leurs quartiers dans le village et logeaient au presbytère pendant la durée de la mission. Certains prenaient l’initiative de se faire inviter, pour le café, voire le dîner, au sein de quelques familles bien en vue dans le village (maire, instituteur) et établir ainsi des liens privilégiés.

Ces prédicateurs étaient membres de congrégations missionnaires (1) et venaient de couvents plus ou moins proches.

Les offices religieux de la mission consistaient non seulement en messes avec prédications, célébrées par le curé en place et par le prêtre missionnaire, suivies de l’exposition du Saint Sacrement et de l’Adoration, mais aussi en récitations du chapelet, en chants.

L’évènement le plus attendu de la journée était la prédication du père missionnaire, une prédication imagée et percutante, destinée selon l’air du temps à instaurer chez le croyant cette peur de la damnation éternelle et donc à renforcer la foi.

Les sermons, spécialités des congrégations missionnaires, étaient quotidiens et se tenaient du haut de la chaire à prêcher.

Les missions se déroulaient le plus souvent selon un schéma-type :
-    prise de conscience de l’état de pécheur et de la colère divine
-    préparation à la confession par catégories (hommes, femmes, jeunes hommes, jeunes filles)
-    résolutions pour éviter de retomber à l’avenir dans l’état de péché et améliorer sa vie chrétienne (prières, offices, sacrements)

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1)
Les Rédemptoristes et les Oblats de Marie Immaculée sont des congrégations missionnaires spécialisées dans les missions paroissiales et mises à contribution par les curés des paroisses. Mais les Franciscains et les Capucins ont également été sollicités pour prêcher des missions paroissiales.


La Congrégation du Très Saint Rédempteur fut fondée en 1732 par saint Alphonse de Liguori, à Scala en Campanie (Italie). Son fondateur avait été frappé par la pauvreté spirituelle des campagnes italiennes et il décida de fonder avec quatre compagnons une congrégation de prêtres et de frères prédicateurs et missionnaires dans le but d’évangéliser les campagnes. La vie communautaire des quelques 6000 Rédemptoristes de par le monde est orientée vers un apostolat aux formes variées : missions paroissiales, retraites, pèlerinages, publications…

La Congrégation des Oblats de Marie Immaculée (OMI) fut fondée en 1816 à Aix-en-Provence par saint Eugène de Mazenod dans le but premier de revivifier l’Eglise de Provence après la Révolution Française. Elle se consacra surtout à un apostolat missionnaire dans les zones défavorisées. Forte de 4300 membres, elle est présente actuellement dans 64 pays. Elle est surtout célèbre pour ses missions dans le Grand Nord.

L’Ordre des Frères Mineurs est un ordre religieux catholique né en Italie sous l’impulsion de saint François d’Assise. Ses membres, communément appelés Franciscains, tentent de vivre une vie de grande pauvreté et de simplicité évangélique.

Les Frères mineurs capucins forment l’une des trois branches du Premier Ordre de la famille franciscaine. Un couvent de Capucins se trouvait à Bitche depuis le 17° siècle.
Sources wikipedia.org
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Pour cet évènement d’envergure qu’était la mission, la paroisse se devait d’être en fête et l’intérieur de l’église était décoré comme aux plus grandes fêtes religieuses. Des tentures blanches étaient accrochées à hauteur des boiseries, tout autour du chœur et de la nef, des écussons peints de couleurs vives et de petits drapeaux colorés décoraient les murs, les autels étaient abondamment fleuris. Tout devait concourir à la réussite de la mission et à la fréquentation assidue des offices.


 

  Décoration de l’église.
Photo prise en 1955, lors de la première messe de l’abbé Nicolas Muller.




Photo prise lors d’une communion.


La mission exigeait donc la présence quotidienne de tous les paroissiens aux offices programmés pour la semaine et tout un chacun avait le loisir de participer soit aux célébrations du matin, soit en cas d’empêchement, à celles du soir.

Les missionnaires étaient à pied d’œuvre dès 5 h du matin, car la première messe avec sermon et exposition était plus spécialement destinée aux ouvriers qui devaient se rendre à leur travail à Sarreguemines.

La messe du soir, célébrée à 19 h,  rassemblait les autres membres de la communauté paroissiale : les agriculteurs, les artisans, les femmes, les enfants.
Le temps de la mission était l’occasion idéale pour mettre en place une adoration perpétuelle qui se déroulait pendant toute la durée de la mission, jour et nuit. (2)

La semaine missionnaire se terminait le dimanche soir par un culte solennel de clôture où tous les paroissiens promettaient solennellement et en public, de suivre les recommandations des missionnaires et prenaient de bonnes résolutions.

Pendant la mission, les pères  faisaient du porte à porte et prenaient contact individuellement avec les familles, pour une approche personnelle plus efficace que celle faite lors des offices. Ils n’oubliaient pas d’en appeler à la générosité des paroissiens et la quête à domicile était parfois remplacée par une quête solennelle lors du dernier office, au profit de leur congrégation.

Pour faire durer le souvenir de la mission écoulée, la paroisse décidait parfois de faire ériger une croix de mission, soit au cimetière, soit contre l’église, de telle sorte qu’elle fût parfaitement visible tous les jours par tous les paroissiens. C’était en général un monument important par sa taille qui devait rappeler les résolutions prises pendant la mission.

Il pouvait être financé par la fabrique de l’église, au moyen de dons particuliers et par le produit des quêtes effectuées pendant la mission.

Pour rappeler les autres missions tenues plus tard dans le temps, la paroisse pouvait faire apposer des plaques commémoratives sur la croix de mission.

Traditionnellement, une petite image pieuse, rappelant l’évènement et imprimée spécialement pour l’occasion, était distribuée aux paroissiens qui la gardaient précieusement dans leur missel.

Le verso de l’image comportait des exhortations à la piété issues de la mission ou des résolutions à prendre par chaque paroissien : c’était en quelque sorte un résumé de ce qu’il fallait retenir et mettre en pratique.

Des cadres renfermant un agrandissement de cette image étaient aussi vendus et trouvaient une place de choix dans la cuisine ou la belle chambre, de Schdobb.

Des bannières commémoratives étaient spécialement brodées et rappelaient l’évènement. C’était le cas en Bretagne. Ces bannières étaient portées lors des processions et rehaussaient la solennité de la fête.
Ces missions paroissiales ont peu à peu cessé d’être tenues régulièrement dans nos paroisses pour différentes raisons propres à chaque prêtre.

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2)
Pendant l’adoration perpétuelle, le Saint Sacrement (c’est-à-dire l’hostie consacrée) était exposé en permanence dans l’ostensoir placé sur le maître-autel. Les fidèles se relayaient alors, sans discontinuité, à l’église, pour prier et chanter.

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Les missions paroissiales locales

La première mention d’une mission paroissiale est la transcription, dans le registre des délibérations du conseil de fabrique, de la bénédiction de la croix de mission, le 24 mars 1870.

Il s’agit de la grande croix qui était placée à l’extérieur, contre l’église, à droite de l’entrée. Cette croix servira plus tard de monument aux morts, puisque la commune  fera graver sur le socle en grès les noms des tués de la Grande Guerre (1914-1918). Elle se trouve actuellement adossée à la façade du dépôt mortuaire de la rue des lilas.


" L’an mil huit cent soixante dix, le vingt-quatre mars, à deux heures de l’après-midi, a été érigée et bénie la croix de mission par le Révérend Père Lallée, rédemptoriste, en souvenir de la mission de douze jours qu’ont donnée les pères Pierrard, Lallée et Muller de la maison de Téterchen. (3)
Etaient présents à la cérémonie les prêtres Brunagel, curé de la paroisse, Vilzmann, curé d’Etting, Bigam, curé de Bining, Bettinger, curé de Wittring, Marschal, curé de Tesala (diocèse d’Oran, Algérie), Grosse, curé de Schmittviller, Pefferkorn, vicaire à Bitche (4) et tous les habitants de la paroisse de Kalhausen."

La date de la mission nous est inconnue, elle s’est vraisemblablement tenue les jours précédant le 24 mars qui est un jeudi.
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3)
Le couvent de Téterchen, près de Boulay, accueillit les Rédemptoristes de 1847 à 1965.


4) Il s’agit d’Adam Pefferkorn, originaire de Kalhausen, âgé à l’époque de 29 ans.

Adam Pefferkorn (1841-1904) exercera comme professeur au petit séminaire de Montigny-lès-Metz.
Son frère Henri (1848-1918) fut curé à San Antonio au Texas de 1878 à 1896, puis chapelain à la maison-mère des sœurs de la Divine Providence à Notre Dame du lac (1896-1900). De retour en Europe, il fut nommé curé de Saint-Jean Kourzerode (1900-1903), de Théding (1903-1907) et enfin de Bettborn (1907-1918). C’est là qu’il est décédé et enterré.

Tous deux étaient doués pour la peinture et on doit à leur talent la magnifique décoration de la salle à manger du presbytère de Kalhausen, ainsi que des tableaux conservés dans la famille.
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            La croix de mission avant son déplacement.

Cadre-souvenir de la mission de Herbitzheim
prêchée du 19 octobre au 3 novembre 1947
par les pères Haller et Maisant.
Nous retrouvons le père Maisant à Kalhausen en mai 1947.


      
Mission du 3 au 16 janvier 1923, prêchée par le RP Camille, capucin du couvent de Koenigshoffen.

"Les offices et les sermons, surtout ceux du soir, ont été fréquentés par tous ceux qui n’ont pas été retenus par des raisons majeures.
A l’exception d’un seul (advena) (5) tous les paroissiens se sont approchés des sacrements aux jours de l’adoration perpétuelle par laquelle la mission a été clôturée." (texte de l’abbé Albert)
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5)
Advena est un mot latin signifiant étranger, de passage, venant de l’extérieur.

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Traduction

Recto : Extrait de l’épitre de saint Paul aux Ephésiens.

Renouvelez-vous par une transformation spirituelle de votre jugement et revêtez l’Homme Nouveau qui a été créé selon Dieu dans la justice et la sainteté de la vérité.

Verso :  Sers Dieu, - c’est ton but sur terre !

Une seule chose est indispensable : Sauve ton âme ! Car : âme sauvée, tout est sauvé ; mais âme perdue, - tout est perdu. C’est pourquoi, évite le péché mortel ! C’est le plus grand mal ; car mourir en état de grand péché signifie être perdu à jamais.

La première occasion spontanée est le chemin vers le péché mortel. C’est pourquoi fuis cette occasion !

"Le diable ne gagne pratiquement rien sans l’occasion, par l’occasion il triomphe presque toujours." Saint François de Sales

Il n’y a pas de succès sans effort ! C’est pourquoi prie bien, prie souvent !

"Celui qui prie sera certainement sauvé, celui qui ne prie pas sera certainement damné." Saint Alphonse.

Reçois souvent et avec dignité les saints sacrements de la pénitence et de l’autel. Dans les moments de tentation, cherche refuge auprès de Marie, la mère de Dieu.

Enfant ! " Honore ton père et ta mère."
Jeune homme ! "Sois sobre et chaste !"
Jeune fille ! "Sois pure de corps et d’esprit !"
Homme ! "Sois un homme" c’est-à-dire engage-toi toujours avec courage pour ta foi et ton Eglise.
Femme ! "Respecte avec amour et fidélité ton union de mariage."
Parents ! "Elevez vos enfants selon l’enseignement et l’exemple de Notre Seigneur ! "

"Sois fidèle jusque dans la mort et je te donnerai la couronne de la Vie."

Mission de 10 jours prêchée en 1934 : "résultat passager" selon l’abbé Albert qui prévoit une nouvelle mission en 1940. Mais l’évacuation en Charente rendra la mission impossible.

Adoration perpétuelle et mission du 15 au 22 février 1942 prêchée par le père Quirin, franciscain.

A cette période, l’abbé Kirch est desservant de la paroisse et remplace le curé Albert déplacé par les Allemands à Nancy. Cette mission prend un sens particulier car les intentions de prières ne concernent pas seulement chaque paroissien, mais aussi la situation de guerre.



              


    
Traduction

Recto

Dieu,
Le temps est plein de tourmentes, la religion chrétienne est comme dans un combat pour sa survie et pourtant, actuellement, le Christ est présent plus puissant que jamais dans le monde terrestre, sa venue est plus précise, sa présence plus sensible et son service plus délicieux que jamais.

C’est pourquoi laisse-nous venir à Toi dans ces moments d’éternité, entre ouragans et tempêtes et Te prier pendant ce temps terrestre : Dieu, Tu peux éclaircir les ténèbres, Toi seul, Tu le peux.

Verso

Sauve ton âme immortelle !
"Servir Dieu-Sauver ton âme." est ton devoir sur terre. Tu n’as qu’une seule âme-tu n’as qu’une seule vie- tu n’as qu’une seule mort !
Telle vie, telle mort et telle éternité.

C’est pourquoi :

1. Evite soigneusement le péché et la prochaine occasion de pécher.
2. Fais chaque jour ta prière du matin et celle du soir.
3. Assiste avec piété chaque dimanche à la sainte Messe.
4. Communie souvent et avec dignité, si possible le vendredi du Sacré Cœur de Jésus.
5. Ta jeunesse appartient à Dieu, ne la salis pas ! Que ta famille soit une chose sacrée, ne la déshonore pas !
Reine de la Paix, priez pour nous !

Mission du 11 au 25 mai 1947 prêchée par les pères Rédemptoristes Hettrich et Maisant du couvent du Blauberg de Sarreguemines.

Ils "ont prêché avec beaucoup de succès une grande mission." Le 11 mai, fête de Jeanne d’Arc, c’est aussi la Communion Solennelle.

Le 21 mai, Mgr Heintz, évêque de Metz, donne à l’église de Kalhausen le sacrement de la Confirmation aux enfants de Kalhausen, Achen, Etting, Rahling et Schmittviller.

Le 25 mai : Institution solennelle de la "Gebetswache" (6) par le père Maisant. (texte de l’abbé Ichtertz)

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6)
Cette "Gebetswache" ou veillée de prières consistait en un rassemblement de personnes volontaires, les "membres", chaque dimanche soir, à l’église.

La récitation du chapelet était entrecoupée de cantiques et de prières à des intentions particulières. Ces intentions particulières avaient été écrites anonymement sur de petits billets glissés durant la semaine dans une urne placée à l’église. On priait également pour les membres absents ou malades.


Il s'agissait d’un aspect de la confrérie de Notre-Dame du Perpétuel Secours (die Mutter von der immerwährenden Hilfe) de saint Alphonse Marie. Chaque membre recevait lors de son adhésion une petite broche à porter sur soi. La veillée de prières s’étiolera peu à peu et sera supprimée, faute de participation.

Renseignements fournis par Lucie Schlegel.
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         Broche conservée par Lucie Schlegel
.









   Lucie Schlegel.





 
Livret de prières publié par les Editions Alsatia de Colmar
pour les membres de la "Gebetswache".




Mission préparatoire à partir du 19 février 1952 prêchée par les R.P. Losson et Lett, pères Oblats du couvent de Saint Ulrich
et adoration perpétuelle du 1er au 3 mars 1952.



 

Traduction


Verso :

Une seule chose est indispensable : sauver mon âme.
Le Christ-Roi doit régner dans mon cœur, dans ma famille, dans ma paroisse.

Renouveau de la mission du 11 au 18 février 1953, prêchée par le RP Hebling, Oblat du couvent de Strasbourg-Robertsau.

Mission prêchée du 9 au 23 février 1958 par les pères Grunenwald et Bebon, Rédemptoristes. Il s’agit apparemment de la dernière mission de Kalhausen.




Traduction

Verso :

Enfants de Dieu par le baptême, vivez votre jeunesse et votre mariage dans la pureté et la sainteté, non comme des païens, mais comme des hommes nouveaux en Dieu.

Frères dans le Christ et membres de Son Corps, aimez-vous les uns les autres comme le Christ vous aime. C’est par là que l’on reconnaîtra que vous êtes des chrétiens.

Sanctifiez votre vie de tous les jours par la prière, sanctifiez votre vie de famille par la prière en famille.
La messe dominicale avec la communion est le cœur de votre paroisse : toute énergie émane de l’autel. Puisez à ces sources du salut et vous porterez la vie éternelle en vous.

Marie, pleine de bonté, protégez-nous toujours.

Lucie Schlegel se rappelle très bien de cette mission et elle a consigné dans un petit carnet quelques détails s’y rapportant : 65 sermons ont été donnés en tout pendant les 15 jours, soit une moyenne de 4,3 par jour, dont 2 spécialement à destination des jeunes hommes et 3 à destination des jeunes filles. Les thèmes de ces prédications étaient la foi, la sanctification du dimanche, l’amour, le rôle du prêtre, la Vierge Marie, les commandements et la pureté de cœur.


Conclusion

Aux 19° et 20° siècles, les  missions ont certainement rempli leur rôle qui était de raviver périodiquement la foi dans nos paroisses. Pourtant leur efficacité ne pouvait être que passagère et la routine s’installait de nouveau progressivement.

De nos jours, les missions paroissiales se présentent sous d’autres formes plus diversifiées et plus attractives. Elles ne se limitent plus uniquement aux offices, aux prédications et aux prières, mais s’ouvrent à des expositions, des rencontres, des jeux pour enfants, des spectacles, des conférences, des après-midi festives…

Leur but n’est plus seulement le raffermissement de la foi, mais aussi le renforcement des liens entre paroissiens et le renouvellement de chacun dans un nouvel élan missionnaire. Les missions veulent encore donner à toute la population une vision de l’Eglise actuelle et " annoncer à tous ceux qui veulent bien l’entendre la Bonne Nouvelle du Salut en Jésus-Christ." (7)
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7)
Mission paroissiale de La Valette-du-Var. 2010

www.diocese-frejus-toulon.com
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Gérard Kuffler
Octobre 2014