retrospective_2011

            

Bénédiction de la croix de 1925 érigée au cimetière de Kalhausen


La croix était érigée sur le terrain de Christian Herrmann, dans la rue des Jardins, qui a fixé une plaque de plexiglas devant les statues pour les protéger autant du vol que des intempéries.

Mise à jour octobre 2019

Peu de temps après, le terrain et la croix ont changé de propriétaire. Le nouveau propriétaire, Charles Hoffmann envisage de faire bâtir une maison à usage d’habitation sur le terrain. Les travaux débutent fin 2018 et la croix est démontée. Personne ne la veut.

Le terrassier du chantier, Mr Anthony Muller ne pouvant se résigner à ce que cette belle croix soit détruite, la transporte chez lui, à Rohrbach-lès-Bitche pour la sauvegarder. Il la monte provisoirement contre un mur de son atelier.

Après un bref séjour à Rohrbach, l'association contacte Anthony afin qu'il nous donne l'autorisation de venir récupérer la croix dont la place est avec toutes les autres croix du village. Elle fait partie du patrimoine local.

Avec l'aide de Jean-Paul Hiegel et de son matériel de levage la croix est ramenée au village le samedi 14 septembre 2019. Le 9 octobre elle est erigée au milieu du cimetière avec l'aide des ouvriers communaux et de Jean-Paul.

Le dimanche 27 octobre 2019 l'abbé Gérard Nirrengarten béni la croix. C'est ainsi que la croix Mourer dont personne ne voulait est devenue la croix des croix.



            











Sortie de l'Association Historique de Kalhausen sur les champs de bataille de Verdun
        10 septembre 2016




Les membres de l'association avait été invités pour l'inauguration et la réouverture du Mémorial de Verdun. Nous n'avions pas pu nous y rendre à ce moment mais nous avions envoyé une photo de Charles Demmerlé "De Ettinger Karl" qui avait combattu à Verdun et y avait reçu la médaille croix de fer pour avoir secouru un camarade blessé et l'avoir ramené dans les lignes allemandes.
Pour l'anecdote, une petite coquille s'est glissée: nous avions indiqué qu'il était né en 1897 à Etting (Moselle) et qu'il faisait partie de ces soldats alsaciens-lorrains incorporés dans l'armée allemande. Cette phrase a été tronquée dans le commentaire affiché dans le musée, et de ce fait Charles Demmerlé est cité comme "alsacien". Nous avons demandé au musée de rectifier cette coquille et de rajouter l'année de décès (1985).


   

L’ouverture au grand public du Mémorial de Verdun rénové a eu lieu le 22 février à Fleury-devant-Douaumont. Ouvert en 1967, ce Mémorial est le musée de la Grande Guerre le plus fréquenté du champ de bataille. Entièrement rénové et agrandi, il propose un nouveau parcours scénographique franco-allemand de la bataille de Verdun. Il offre également aux visiteurs la possibilité de se mettre dans la peau de soldats en première ligne sur le front de Verdun, grâce à des supports numériques.

Nous étions 22 personnes pour cette sortie extrêmement intéressante et sous un soleil radieux.



   

Devant le mémorial à Fleury devant Douaumont 


Le musée mémorial est très instructif avec une présentation très moderne de la bataille qui a duré 100 jours entre le 21 février au 19 décembre 1916. Les belligérants ont eu à déplorer plus de 300 000 morts et encore plus de blessés, ce fut une des batailles les plus sanglantes de cette guerre. Le musée présente la bataille mais aussi le quotidien du soldat, les équipements, les armes ainsi que de nombreux objets y compris les camions de la voie sacrée, les avions, canons etc.
Deux avions sont visibles dans le Mémorial: "un BB Nieuport" et le "Fokker E III".



Le BB Nieuport


  
Exposé au Mémorial de Verdun, le BB Nieuport s’illustra notamment lors de la bataille de Verdun en 1916. A l’heure où les duels aériens faisaient s’affronter dans le ciel les « as des as », le Nieuport 11, aux mains des meilleurs pilotes français permettait de résister à l'aviation allemande équipée au même moment du Fokker E III


  

Le Fokker E III


Après un bon repas dans le cadre convivial de l'auberge "Abri du pélerin", nous avons pu visiter le fort de Douaumont, lieu emblématique de la bataille de Verdun. Il est avec le fort de Vaux, le seul fort ayant été pris par les allemands le 25 février 1916. Il est repris par les soldats français le 24 octobre 1916. Il a été le théâtre d'évènement extrêmement violents car les français devaient le reprendre coûte que coûte. Pour la petite histoire, pas un seul coup de feu n'a été tiré à l'intérieur du fort, par contre les bombardements et attaques pour s'en emparer ont été particulièrement meurtriers. Il contient les corps de d'environ 679 soldats allemands tués lors d'une explosion d'un dépôt de munitions et de 21 soldats français morts dans une casemate touchée par un obus de 420 allemand.
Notre guide, originaire de Metz a très bien expliqué l'histoire de ce fort


   

Dans un dortoir

La carte en relief montre très bien l'intérêt stratégique du Fort de Douaumont, sur une butte, à 6 kilomètres de Verdun
   


La carte en relief

Nous avons aussi vu la tourelle à éclipse de 155 avec ses énormes contrepoids.
   



Croquis



       

Vue intérieur


       

Vue extérieur

Nous avons aussi vu les énormes dégâts et cratères de bombes, toujours visibles à l'extérieur du Fort.


   

Pour finir, nous avons visité le célèbre ossuaire de Douaumont, inauguré en 1932 et créé à l'initiative de l'évêque de Verdun Mgr Ginisty. Il contient les ossements d'environ 130 000 soldats ramassés sur le champ de bataille. La nécropole en contrebas contient 16 142 tombes.




    Photo Ossuaire (Wikipédia)


  (Texte et Photos : Bertrand Hiegel)



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Mise en valeur des croix de Kalhausen



Dans le souci de mettre en valeur le patrimoine local, quelques membres de l’Association d’Histoire de Kalhausen ont décidé dans un premier temps de nettoyer les abords des croix présentes sur le ban de la commune.

En effet, sur les 25 monuments, quelques-uns ne sont plus entretenus pour diverses raisons et disparaissent sous les ronces, les herbes folles, le lierre  et les broussailles.
 
 


Ce qui reste de la croix de la Wàldwies
disparaît sous les ronces.

       
La croix de la Wàldwies à nouveau

visible et nettoyée.
 



La croix de Hutting est envahie par du lierre.


La croix de Hutting dégagée
du lierre qui l’enveloppait




                                               
                                
                                         La croix de la rue de la gare
                                          au milieu de la végétation folle.



      




 
    Rue de la gare. Les abords sont dégagés,
    l’emmarchement et la bordurette sont émoussés








La croix du Làntzebrùnne.
Une spectatrice intéressée par notre travail.



La croix du Làntzebrùnne avec sa grille.






La croix Bour sur la route d’Oermingen,
désormais nettoyée


La croix de la Rùtsch n’a pas pu être
dégagée entièrement à cause
d’un nid de guêpes.




Le travail de nettoyage consiste tout d’abord à dégager le monument de la végétation qui l’envahit et le soustrait à la vue des passants.
Il faut ainsi couper les ronces, le lierre et les petits arbustes qui ont poussé spontanément autour des croix. Selon le cas, la terre est aussi nettoyée autour des monuments et les mauvaises herbes arrachées.






Le tout est conduit à la benne aux déchets verts qui se trouve sur le parking de la nouvelle caserne des pompiers.


Le soubassement du monument, ainsi que l’emmarchement qui supporte le socle sont ensuite émoussés au moyen d’une spatule et nettoyés avec une balayette.

Pour le moment, le monument proprement dit (socle, fût et croisillon) n’est pas concerné, il devrait être traité ultérieurement avec une solution nettoyante à base de Javel, pour détruire la mousse et donner un nouvel éclat au grès.

Pour les années futures, l'Association Historique de Kalhausen a décidé de continuer la mise en valeur des croix, d'entretenir les abords pour que la végétation ne prenne plus le dessus et puis de traiter le grès avec un produit anti-mousse pour essayer de lui redonner l'éclat du neuf.

Le problème des croix incomplètes ou détériorées ne peut pour le moment pas être pris en charge par l'association car il suppose des dépenses conséquentes qu'elle ne peut pas assumer.


 







Sortie de l'A.H.K à " l'Historiches Museum Saar "
Sarrebruck le 6 septembre 2015.






Photo de groupe devant l'entrée du musée.


En ce dimanche 6 septembre, l'association a organisé une sortie à Sarrebruck, où nous avons pu visiter le musée historique du land de Saar. Nous étions une quinzaine de personnes à suivre les explications fort instructives d'une guide qui nous a tout expliqué en français. La visite d'une durée de 2 heures nous a retracé les périodes mouvementées de cette région des années 1870 à 1958 où, suite à un référendum, le peuple sarrois a opté pour un retour à part entière à l'état allemand.



Anna, la guide nous a tout expliqué en français.

Pour terminer cette visite, nous avons visité la partie appelée "Casemate" qui represente en fait la partie la plus ancienne du chateau de Sarrebruck, étant donné que le château fort et ses fortifications sont évoqués pour la première fois en l'an 999. L'apparence du château n'a cessé d'évoluer au fil des siècles.







Visite de la partie "casemate" du chateau de Sarrebruck.


Il faut noter que la prise de photos était interdite dans le musée. Part contre en suivant ce lien on peut avoir un apercu de ce que le musée conserve comme trésors et souvenirs d'un passé pas très lointain.

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Sortie de l’AHK au musée de Rubenheim,

dans la proche Sarre
 21 juin 2014.





                                                                                                    Le groupe avant le départ



Le musée privé de Gunter Altenkirch se trouve dans la partie agricole d’une ancienne ferme datant de la première moitié du  18° siècle et il occupe tout l’espace offert par la grange et le fenil.


 
  


Dès l’entrée de la porte charretière, l’on est frappé par l’immense richesse des objets présentés. Gunter s’est attaché à rassembler patiemment, pendant des années, les petits objets de la vie quotidienne des habitants des villages allemands d’une zone comprise entre Kaiserslautern et Trèves et englobant les régions voisines du Hunsrück et de la Lorraine.

Le musée retrace la vie de ces humbles familles de petits paysans, les journaliers des 19° et 20° siècles de nos villages, mais aussi celle des ouvriers et des artisans. Chaque objet a une histoire, une signification, une utilité et Gunter est intarissable sur leur origine, leur vie, leur âme.




Gunter nous accueille devant l’entrée du musée.
Bertrand fait l’intermédiaire


A gauche, occupant toute la profondeur de la grange, de grandes vitrines abondamment éclairées exposent un ensemble hétéroclite d’objets se rapportant à la superstition populaire : chaussures, animaux enterrés vivants dans les murs des maisons et désormais momifiés, œufs décorés de formules cabalistiques, amulettes, compositions florales et bijoux en cheveux tressés, tuiles à décor, fers à cheval…




 



Tous ces objets souvent insolites participaient au besoin de nos ancêtres de se protéger du mal, des calamités et des maladies en faisant appel au surnaturel, dans la recherche du bonheur et de la santé.





Sur le côté droit de la grange, contre le mur de l’ancienne étable, des fourches en bois, des râteaux, des timons de charrettes, des colliers de vaches...



 



Déjà l’on sent le manque d’espace, de place pour présenter les objets. Peu importe, l’extrême foison du matériel aiguise notre curiosité et nous fait vite oublier l’exigüité des lieux et l’entassement.

Au fond de la grange, une porte à deux battants verticaux donne sur une cour arrière couverte où la maîtresse de maison, Denise Altenkirch, a l’habitude de s’adonner au raku. Hélas, il n’y a pas de démonstration de cuisson de poteries aujourd’hui et l’ atelier est désert.

A gauche, un escalier de meunier nous conduit à l’étage. Des scies à glace et d’immenses pinces à glace de plus de 2 m de long sont accrochées au mur et témoignent d’une époque où les villageois découpaient en hiver des blocs de glace sur les rivières et les étangs gelés pour les entreposer dans des glacières creusées dans le sol en vue de la conservation des aliments en été.

Sur le palier trône un banc à planer servant à maintenir le bois destiné à la fabrication des manches d’outils.

Plus avant, un petit espace est réservé aux jeux et jouets d’autrefois. Une vitrine renferme les trésors enfantins : voitures et camions en bois, poupées de bois et de chiffons, meubles de poupées, jeux de cartes, jouets artisanaux criant d’ingéniosité, tels ces oiseaux en bois, picorant et animés par un système de ficelles accrochées à une boule.

Nous voilà purement et simplement retombés en enfance. Et l’on se dit que ces jouets en bois ou en métal, fruits de la créativité, de l’imagination et de la dextérité de quelques bricoleurs habiles n’ont rien à envier aux jouets modernes stéréotypés et sophistiqués, tombant en panne dès que la pile est vide.



 


Un petit escalier sur la gauche nous permet de descendre dans la partie dédiée à la cuisine : pots à saindoux, marmites, cocottes en fonte, ustensiles de cuisine, crémaillères encombrent les murs. Là encore toute la place est pleinement utilisée pour exposer une multitude d’objets.



 


Au-dessus de nos têtes, racloirs à fours à pain et pelles servant à enfourner le pain font bon ménage avec une charrette à bras.
On se dit : « Pourvu que cela ne nous tombe pas sur la tête ! »

Avant de remonter le petit escalier, jetons un coup d’œil sur la droite  dans l’espace dédié aux ustensiles de toilette, aux pots de chambre et autres vases de nuit. Nos ancêtres savaient être propres et les besoins ne se faisaient pas forcément tous dans l’étable, entre les vaches.


 


Les quelques marches descendues sont remontées à regret et nous nous trouvons devant un autre escalier, presqu’invisible, qui, cette fois, nous invite à monter au second étage, celui des araires, des houes à cheval et des charrues. L’espace est exigu, les charrues sont partout.



 


On ne peut malheureusement pas s’appesantir dans cet espace agricole et déjà il faut redescendre, car le temps de rentrer est arrivé. Les deux heures de visite guidée sont largement dépassées et nous rejoignons à regret l’aire de la grange. Il aurait encore fallu deux bonnes heures pour tout voir en détail et écouter les explications de Gunter.

Et c’est éblouis par la grande richesse de ce petit musée et par la science de notre guide que nous regagnons nos voitures pour nous replonger dans le 21° siècle.

Promis, nous reviendrons pour parfaire la visite et rêver encore…
Oui, les objets inanimés ont "une âme qui s’attache à notre âme et la force d’aimer." Merci Gunter.

Merci à Nathalie pour les photos.

 




Et pourquoi l’AHK n’organiserait-elle pas un jour une sorte d’éco-musée, c’est-à-dire une exposition d’objets anciens ?
L’idée est lancée.

Gérard Kuffler
Juin 2014