La création du
"Syndicat de l’Arboriculteur" de Kalhausen remonte officiellement au 12 février 1939, moins d’un an avant la déclaration de la guerre.
Elle a lieu au restaurant Kihl, en présence de 34 membres fondateurs. Le syndicat des arboriculteurs,
"de Obstbòòmverein", est donc la plus ancienne association encore en activité du village.
Le premier comité directeur est le suivant :
Président : Henri Hoffmann (
Hènnrische Haary)
Vice-président : Jean Koch
Secrétaire : Florian Stephanus (
de Schòònder)
Trésorier : Paul Kihl
Assesseurs : Pierre Bour, Nicolas Freyermuth, Nicolas Karmann, Victor Pefferkorn
Henri Hoffmann (1904-1967)
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Jean Koch (1894-1969)
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Nicolas Karmann (1878-1965)
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Victor Pefferkorn (1879-1947)
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Florian Stephanus (1897-1948)
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Paul Kihl (1882-1947)
|
Le but principal de la toute nouvelle association est "
la culture
rationnelle des essences fruitières, en vue d’un rendement hygiénique
et profitable et de l’embellissement de la localité".
Il s’agit, en un mot, de mieux planter pour mieux produire. Les moyens
préconisés par "
la Fédération des Syndicats d’Arboriculture et de
Défense Permanente contre les ennemis des cultures" de la Moselle
pour atteindre cet objectif sont de plusieurs sortes :
- en premier, s’instruire dans les réunions, par des exposés théoriques, - suivre des démonstrations pratiques sur le terrain, - acquérir des livres et des brochures, - planter des essences fruitières adaptées à la région.
Une semaine après, le 20 février, une première assemblée générale a
lieu pour fixer la cotisation (20 F dont 15 F immédiatement et le reste
au début du second semestre), commander des arbres fruitiers et des
tuteurs, ainsi que de la papeterie pour le secrétaire.
Un
commissionnaire est désigné en la personne de Nicolas Lohmann :
son rôle est de distribuer dans le village les invitations aux réunions
et d’encaisser les cotisations. Il touchera 5 F par tournée.
Le
secrétaire et le trésorier sont exemptés de cotisation en dédommagement
de leur travail pour le syndicat.
Les débuts de la nouvelle association sont difficiles, les caisses sont
vides et les membres encore frileux : il n’y a qu’une seule
commande d’arbres et pas d’amateurs pour des tuteurs. Mais on prend de
bonnes résolutions.
Dès le 26 février, dans une troisième réunion, l’on suit avec attention
un exposé donné par Henri Hoch, de Herbitzheim, sur les meilleures
variétés de pommiers adaptées à notre région et sur la conservation des
fruits récoltés. Dans la foulée, l’on commande 12 arbres fruitiers,
tous des pruniers (quetsches).
Les réunions suivantes (5 mars, 18 mai, 4 juin et 5 juillet) sont
toutes aussi fructueuses : commande de fruitiers, nouvelles
adhésions, abonnements individuels à une revue d’arboriculture, achat
d’un pulvérisateur sur brouette grâce à un emprunt interne parmi les
membres, location de l’appareil et tarifs, discussion sur la lutte
contre le doryphore au moyen du pulvérisateur…
Exemples de pulvérisateurs sur brouette.
Le modèle du syndicat avait un tonneau en bois d’une centaine de litres.
Il était à pression préalable. (renseignements Nicolas Stephanus).
Un droit d’entrée au syndicat est désormais exigé des nouveaux
adhérents et se monte à 15 F. Mais le bel élan du syndicat est
brutalement freiné par l’évacuation en Charente et la guerre.
Après le retour de l’évacuation, le syndicat renaît le 3 mars 1941,
sous le joug hitlérien, avec la dénomination "
Obst und
Gartenbauverein Kalhausen" (Association Arboricole et Horticole).
Il comprend 26 membres et l’ancien comité est reconduit. Une commission
est créée pour recenser les arbres fruitiers endommagés par faits de
guerre. Un dédommagement est payé par les autorités pour les arbres
détruits (100 Reichsmarks par hectare de verger) et l’on commande de
nouveaux plants qui seront réceptionnés le 23 novembre suivant. A la
réunion de septembre, 27 nouveaux membres s’inscrivent. La cotisation
annuelle est désormais de 4 RM, avec l’abonnement à une revue fruitière
et son encaissement est fractionné par trimestre.
Le droit d’entrée se
monte à 1 RM.
Pendant la durée de la guerre, l’association se met en veilleuse et
plus aucun compte-rendu de réunion n’est inscrit dans le registre après
le 23 novembre 1941. Il faut attendre le 22 janvier 1950 pour voir la création d’un nouveau
syndicat arboricole, toujours au restaurant Kihl, par 32 membres
fondateurs.
Le nouveau comité est le suivant :
président : Henri Hoffmann
vice-président : Pierre Malmasson (
de Schuschu Pééder)
Secrétaire : Nicolas Muller (
Thìewels Nìggel, le futur abbé Muller)
Trésorier : Charles Rimlinger père (
de àlt Schùmmàcher)
Assesseurs : Marcel Thinnes (
Bàddisse Mààrsèl), Pierre Wendel (
de Lééne Pééder), Chrétien Freyermuth
Pierre Malmasson (1892-1961) Nicolas Muller (1920-1989)
Pierre Wendel (1897-1962)
Charles Rimlinger (1886-1962)
Marcel Thinnes (1927)
|
Chrétien Freyermuth (1901-1993)
|
Le droit d’entrée de 100 F, décidé lors de cette réunion, est
maintenu jusqu’au 19 février, date à partir de laquelle il sera doublé.
La seconde réunion du nouveau syndicat, le 29 janvier suivant, décide
de fixer la cotisation mensuelle à 30 F, avec encaissement au début de
chaque trimestre. 23 abonnements à la revue
"
L’arboriculteur" sont enregistrés et 4 nouveaux membres
inscrits.
Les membres du syndicat décident aussi de pratiquer une surveillance
des jardins pendant la nuit, à la saison des récoltes, c’est-à-dire en
automne. Il est demandé de dénoncer ceux qui causeraient des dégâts aux
arbres et voleraient des fruits.
Le paiement d’une amende est
prévu en cas de délit et un dépôt de plainte sera effectué, si
récidive. Il n’est pas mentionné dans les registres si cette mesure a
été efficace et si elle a été longtemps maintenue.
Les buts de l’association sont toujours les mêmes : exposés
techniques pendant les réunions, cours pratiques de tailles, lutte
contre les nuisibles, utilisation des fruits produits, acquisition de
matériels (en projet, un broyeur à pommes et un alambic).
Le tout nouveau syndicat se réunit encore 7 fois dans l’année pour un
cours de taille et un exposé sur les différentes formes de plantations,
pour apprendre à utiliser le pulvérisateur réparé, pour organiser un
bal en septembre, pour remplacer le secrétaire Nicolas Muller (entré au
séminaire de Metz) et pour décider de l’acquisition d’un alambic.
L’appariteur Jean Pierre Lerbscher, "
de Biddel", est dispensé de
cotisation, car il se propose d’effectuer gracieusement dans le village
les annonces du syndicat au son de la cloche.
Jusqu’à présent, deux alambics privés fonctionnaient au village,
l’un chez Léon Lett, le forgeron, et l’autre chez Florian Metzger,
"
Jààkobs Lònger"
(sa maison, aujourd’hui détruite, se trouvait en face du
restaurant Simonin).
Tous les deux fonctionnaient comme une entreprise
de distillation : l’on apportait son moût et les distillateurs
professionnels effectuaient le travail pour vous. Il n’y avait plus
qu’à réceptionner l’alcool pur, mais l’on n’était jamais sûr du
rendement. La plus grande contrainte était d’apporter l’eau de
refroidissement, car aucun distillateur ne disposait de l’eau courante
à l’époque, ni de puits privé.
Le lavoir, certes, n’était pas loin,
ainsi que la fontaine du centre-village, "
de Dòrfbrùnne", mais la corvée
d’eau était pénible, surtout pendant l’hiver.
Les agriculteurs
possédant une tonne à purin l’utilisaient comme réserve d’eau pour le
refroidissement, à charge pour eux de la remplir au fur et à
mesure au
lavoir ou à une autre fontaine du village (renseignements André Neu).
Comme la jeune association manque encore cruellement de fonds, l’on
décide de réaliser un emprunt interne auprès de chaque membre :
chacun versera la somme de 3000 F, payable en 2 fois ou en entier et
aura ainsi droit à un certain quota d’heures de distillation gratuites.
(1) De cette façon, l’emprunt sera remboursé par le syndicat à ses
membres. Il va sans dire que les membres distillant chaque année auront
vite liquidé leur quota.
Le comité réfléchit également aux moyens à mettre en œuvre pour faire
rentrer des fonds et décide d’organiser, en plus du bal au mois de
septembre,
une tombola et une autre soirée dansante pour la fête
patronale de 1951.
On décide encore l’organisation d’un concours de
quilles au mois d’août. En novembre 1951, Jacques Lenhard, "
Miinas Schàkkob", est élu
secrétaire, à la place de Raymond Fabing. Il gardera ce poste jusqu’à
son décès en 1994, pendant 43 ans.
C’est lui qui fera véritablement
vivre et grandir le syndicat, grâce à son dynamisme, sa rigueur et son
sens de l’organisation. Par ailleurs, il sera aussi, pendant une
période, secrétaire de l’Union Départementale des Syndicats Arboricoles
et membre de la Fédération des Bouilleurs de cru de la Moselle,
ce qui
l’amènera plusieurs fois à se déplacer dans la capitale pour défendre
les droits des distillateurs.
_________________
(1). Cette avance ne sera pas remboursée en cas de démission.
Le droit d’entrée au syndicat est réduit à 30 F et un nouveau droit de
distillation d’un montant de 3 500 F est instauré pour les nouveaux
membres, ceux qui n’ont pas payé leur quote-part pour l’alambic. Ils
auront droit à un quota de 34 heures de distillation.
Le plus urgent est maintenant la construction d’un local de
distillation. L’emplacement du futur atelier est idéalement trouvé,
entre le lavoir et le pont privé du boucher Laluet.
Le problème du
refroidissement serait résolu, puisque le lavoir est alimenté par une
conduite d’eau possédant un bon débit. De même l’évacuation des résidus
de la distillation serait résolue également, puisqu’il suffirait de les
verser dans le ravin de la "
Kluus" qui passe derrière le lavoir et qui
évacue déjà les eaux usées de la commune et de la boucherie. On ne
parle pas encore à l’époque de pollution des cours d’eau et d’écologie.
Le seul petit problème réside dans la situation du lavoir, bâti en
contrebas de la route.
La commune est prête à mettre le terrain à disposition et un bail
emphytéotique d’une durée de 99 ans est signé, avec un loyer annuel de
500 F. Le syndicat achète les matériaux nécessaires et confie la
construction "
clés en mains" de l’atelier à un entrepreneur
local, André Freyermuth, pour la somme de 300 000F. Un emprunt est
toutefois souscrit auprès du Crédit Agricole pour une durée de 4 ans et
tous les membres se portent cautions.
L’indemnité du commissionnaire est portée de 300 F à 1000 F annuels, le
trésorier, Charles Rimlinger, demande également l’alignement de son
indemnité sur cette somme ou bien la remise de ses heures de
distillation, soit 11 h pendant l’hiver 51/52 à raison de 90 F de
l’heure. Il démissionnera peu après et sera remplacé par Nicolas Jacobi
qui remplira également la fonction de commissionnaire à la place de
Nicolas Lohmann.
L’inauguration de l’atelier se fera le 21 septembre 1952, au moment de
la fête des récoltes organisée par le syndicat. Cette manifestation
grandiose avec corso et bal veut montrer le dynamisme de
l’association : un premier char tiré par le premier tracteur du
village, le tout nouveau Pony de Joseph Greff, présentera le chaudron à
"
Schlèggel", un autre, tiré par 4 chevaux, présentera le pulvérisateur et
le troisième, également tiré par 4 chevaux, présentera l’alambic du
syndicat.
La distillation débute le lundi 10 novembre 1952 dans le nouvel atelier de distillation, "
’s Brènnhiisel".
Désormais le syndicat organise chaque année plusieurs évènements destinés à faire rentrer des fonds :
- Un concours de dés (l’essai n’est pas concluant et sera vite abandonné)
- Le bal de la fête patronale (Maikääfer-Féscht)
- Une tombola
- La fête des récoltes (elle sera bientôt abandonnée)
- Une soirée théâtrale (la première a lieu le 15 mars 1953, mais cela ne durera pas)
Les objectifs prioritaires ne sont pas oubliés :
- Commande de brochures traitant de l’arboriculture
- Cours pratiques de taille
- Traitement des arbres au moyen du pulvérisateur
- Commande de fruitiers, de tuteurs et de rames à haricots (
Bohneschdègge)
- Vente aux membres de produit de traitement
Une équipe de traitement des arbres fruitiers est mise en place par
Nicolas Aubry et André Borner. Toute personne, membre ou non, peut
demander son intervention, elle fournira le produit de traitement et
paiera 100 F de l’heure.
Le syndicat complète également son matériel avec l’acquisition d’une
remorque dotée d’un fût de 150 l, dans le but de faciliter le transport
du moût vers l’atelier de distillation, d’un pulvérisateur à dos de 20
l et d’une échelle télescopique en deux parties.
(2)
Photo prise en 2017. La remorque est garée dans le lavoir.
_________________
(2) La remorque est tractable manuellement ou par un tracteur agricole.
Elle est dotée d’un système basculant de déversement. Elle ne sera plus
utilisée lorsque les tracteurs seront dotés d’un relevage hydraulique
qui permettra d’adapter une plate-forme arrière sur laquelle on pourra
faire rouler les nouveaux fûts en plastique, plus petits et moins
lourds que les anciens en chêne.
Pulvérisateur à dos en cuivre. Contenance 20 l.
Les bretelles ne sont pas visibles. C’est un modèle à pression entretenue.
Le droit d’entrée au syndicat passe à 10 000 F, payable en
plusieurs fois. L’ancien tarif est cependant maintenu pour les nouveaux
arrivants au village ou pour une personne du village nouvellement
mariée et n’habitant pas au domicile des parents.
Le syndicat passe une commande de piquets pour les riverains de la procession de
la Fête-Dieu. Ces petits poteaux doivent servir à décorer les rues sur
le passage de la procession et pourront être réutilisés lors de
l’accueil du futur abbé Nicolas Muller.
Le 19 juin 1955, le syndicat participe, avec les autres associations, à
l’organisation d’une fête dont le bénéfice servira à couvrir les frais
occasionnés par la première messe au village de l’abbé Nicolas Muller,
nouvellement ordonné. Pour ce jour de fête du dimanche 10 juillet, le
syndicat érige deux arcs de triomphe avec du papier roche et décore la
rue de la gare entre l’arc de triomphe du lavoir et celui de la maison
Lett, avec l’aide du club cycliste.
La distillation bat son plein dans le nouvel atelier et, pour
n’avantager personne, le secrétaire dresse chaque année une liste de
distillation par tirage au sort.
Puisque les finances du syndicat sont désormais dans le vert, on
envisage une excursion avec une participation financière de
l’association. En 1956 commence donc une longue période d’organisation
d’une sortie annuelle pour les membres volontaires. C’est le secrétaire
qui propose chaque printemps un but de voyage, c’est lui qui organise
les sorties d’un jour et plus tard les séjours d’une semaine et se
charge de tout le travail, à la satisfaction générale.
Les voyages ont
un tel succès qu’il faut parfois affréter deux cars et qu’il existe
souvent une liste d’attente. Pour les membres du syndicat et leur
famille, mais aussi pour les autres personnes, les excursions sont une
bonne occasion de sortir un peu du village et de s’ouvrir sur le monde.
Il faut savoir qu’à l’époque très peu de foyers possèdent une voiture
et peuvent faire du tourisme. Beaucoup de personnes d’un certain âge
déjà participent aux voyages, mais aussi des enfants et des adolescents.
Pendant les sorties dominicales, l’on ne saurait manquer la messe et
une halte est fixée pendant le trajet pour assister à l’office.
- 1955 Excursion en Sarre.
- 22 juillet 1956 Verdun et visite de Laquenexy (messe à Château-Salins)
- 1957 sortie en Alsace (pépinières Beck Cronenbourg, corso fleuri de Séléstat et château du Haut-Koenigsbourg)
- 3 août 1958 excursion dans les Vosges (messe à Saint-Dié, lac de Gérardmer, La Bresse, Colmar)
- Juillet 1959 sortie à Molsheim et Schiltigheim (corso fleuri)
- 10 juillet 1960 visite du jardin franco-allemand de Sarrebruck
- 21 août 1960 croisière sur le Rhin (2 cars affrétés)
- 12 août 1962 excursion au Luxembourg et visite d’une plantation fruitière à Morlange
- 1964 Excursion dans le département du Haut-Rhin avec visite d’une plantation fruitière à Folgensbourg
- 8 août 1965 Destination non spécifiée dans le registre
- 1967 Une seconde croisière sur le Rhin
- 11 août 1968 Encore une sortie dans les Vosges (Ballon d’Alsace, Thann, La Bresse, Gérardmer)
- 1969 Visite de l’Alsace viticole (Haut-Koenigsbourg, Villé, Dambach-la-Ville)
- 1970 Sortie au zoo de Mulhouse
- 1971 Excursion en Lorraine
- 1972 est une année sans excursion, ce qui n’est pas habituel, car le
principe des la sortie annuelle est désormais ancré dans les mœurs.
Suite au vœu exprimé par un membre, le comité réfléchit sur
l’organisation d’un banquet qui réunirait certains membres trop âgés
pour pouvoir participer aux sorties. Mais le nombre de personnes
inscrites au repas prévu le 23 mars 1974 au restaurant Simonin ne sera
pas suffisant et les sorties reprendront.
En 1957, l’on recherche un nouveau local pour entreposer le matériel du
syndicat et Jean Pierre Freyermuth, "
de Schwärzel", se propose de le
mettre à l’abri. Il est exempté de cotisation, tout comme Nicolas
Stephanus, "
de Schòònder Nìggel ", qui reprend la fonction de
commissionnaire, à raison de 2 tournées annuelles, une par semestre.
En 1959, le droit d’entrée est maintenu à 10 000 F, payables dans un délai de 2 ans, par tranche de 2 500 F.
Les crédits alloués pour l’achat d’une couronne de perles à l’occasion
du décès d’un membre (5 000 F) ne sont plus suffisants et le
nombre de décès est important chaque année. Il faut savoir que lors
d’un décès, la veuve ou le veuf devient automatiquement membre du
syndicat, sans avoir à régler le droit d’entrée, ce qui n’est pas pour
faire baisser la moyenne d’âge.
Par conséquent, vu le nombre important de décès par an, la coutume
d’offrir une couronne est jugée trop onéreuse et difficile à mettre en
pratique en cas d’inhumation à l’extérieur du village et en cas
d’absence du secrétaire.
Déjà en 1959, les défunts ont eu droit à une
couronne de fleurs vivaces, moins onéreuse. Désormais, ils recevront
une croix en perles, moins chère, et
une messe annuelle sera dite à
l’intention de tous les membres défunts. On décide ensuite, en 1974, de faire dire, par membre défunt, 4 messes,
dont 2 au village. Cette coutume continue encore de nos jours.
Après 28 années à la tête du syndicat, Henri Hoffmann cède son poste de
président en juillet 1967 pour cause de maladie, et Nicolas List, "
Muurhònse Nìggel", le remplace.
Nicolas List (1909-2000)
Les travaux d’entretien ou de réparations se poursuivent année après
année à l’atelier de distillation (remise en peinture, installation de
casiers, réparation de la cuve, mise en place d’un système d’aération,
surélévation du conduit de fumée). Des seaux en duraluminium et des
marmites sont achetées et serviront à entreposer l’alcool.
Déjà, à cette époque, des riverains de l’atelier se plaignent du
déversement dans la "
Kluus" des déchets de la distillation. Le syndicat
se refuse à mettre en place un raccordement spécial de l’atelier au
réseau d’assainissement communal.
En 1975, un second alambic est acquis pour la somme de 2000 F auprès de Mr
Dross de la "
Wàlckmihl" (Achen). Jacques Lenhard, secrétaire du syndicat
et maire de Kalhausen, propose alors de bâtir un second local de
distillation dans le lavoir communal, à côté du premier. Toutes
les dépenses sont à la charge du syndicat qui participe par ailleurs au
prolongement de la canalisation de la "
Kluus" pour 1200 F.
La porte du second atelier est visible au bout du lavoir. (Photo 2016)
Le premier atelier de distillation bâti contre le lavoir. (Photo 2016).
La transmission du droit d’entrée au syndicat à un membre de la famille
a souvent été la cause de conflits. Suite à des cas litigieux, une mise
au point s’impose en 1975. Selon une décision prise antérieurement, la
veuve d’un membre devient automatiquement adhérente, sans rien devoir
payer.
Exceptionnellement, un fils ou gendre cohabitant avec le père au
moment du décès de ce dernier peut devenir gratuitement membre à la
place de la veuve. Un descendant, n’habitant pas au domicile du père ou
de la veuve, ne peut prendre la place du père décédé. Il peut cependant
adhérer au syndicat, s’il verse le droit d’entrée de 100 NF.
Les 18 et 19 juillet 1977, le syndicat organise la fête de l’Union
Départementale des Syndicats Arboricoles sous un chapiteau installé au
terrain de football et accueille les délégations des autres syndicats
(bal le samedi soir, repas de midi sous chapiteau, défilé le dimanche,
soirée dansante le dimanche).
En 1978, 2 extincteurs et 2 grands bidons sont acquis pour l’atelier de
distillation, une machine à écrire et un duplicateur pour le
secrétaire. Un treillis et une porte en lattes sont posés au lavoir
pour en condamner l’accès.
Joseph Amann est désigné pour se déplacer à
la recette buraliste de Rohrbach-lès-Bitche dans le but de déclarer les
distillations et de payer les droits de 5 F par déclarant.
Désormais, outre les commandes annuelles d’arbres fruitiers, le
syndicat commandera aussi des pommes (1ère commande de 800 kg de pommes
en 1977, près de 7 t en 1983 !). Cela vaudra surtout pour les
années "
maigres" en ce qui concerne les vergers du village.
En 1979, il y a même une commande de 26 sécateurs.
Un nouvel alambic est livré début juin 1979 (au prix de 11 054 F) et
mis en réserve. Dans la foulée, suite aux travaux effectués par la
commune dans la rue de la gare et à la pose de trottoirs, des
aménagements sont nécessaires à l’escalier d’accès aux ateliers.
La Médaille du Mérite Agricole est demandée pour Jean Pierre Bruch qui s’est beaucoup investi pour le syndicat.
L’installation de toilettes dans le lavoir, prévue pour 1979, est reportée à une date ultérieure.
Les manifestations organisées par le syndicat sont désormais des
soirées familiales avec bal, des concours de belote et toujours les
excursions et séjours.
Suite des excursions
- 1973 Destination non spécifiée dans le registre
- 1974 Excursion dans la région de Siegolsheim
- 1975 Visite des grottes de Han (Belgique)
- 25 juillet 1976 Excursion dans la région de Wissembourg
- 8 et 9 octobre 1977 séjour en Alsace avec nuitée à Labaroche (visite de
l’usine Unicoolait de Sarrebourg, parc d’attractions Europa Park, messe
le dimanche à Trois-Epis, musée Unterlinden de Colmar)
- 11 au 13 août 1978 visite de Paris (58 participants)
- 16 au 19 août 1979 second séjour à Paris (Orly, Rungis, Versailles,
Thoiry, messe à Montmartre le dimanche matin) Ce séjour compte 54
participants:
19 couples, 11 jeunes filles ou femmes, 5 hommes.
- 10 août 1980 sortie dans les Vosges (La Moineaudière, route des Crêtes, le Ventron, Gérardmer)
- Automne 1980 Séjour de 4 jours en Autriche (Zillertal, Innsbruck)
- 1981 séjour d’une semaine sur la Côte d’Azur (Saint-Aygulf)
- 4 juillet 1982 excursion en Alsace (Colmar, Mulhouse et dîner à
Granges-sur-Vologne au restaurent tenu par Nicolas Lenhard, originaire
de Kalhausen)
- 26 septembre 1982 second séjour d’une semaine sur la Côte d’Azur (Juan-les-Pins)
- Juillet 1983 séjour en Normandie (Haras du Pin, Mont Saint-Michel)
- 21 au 31 juillet 1984 séjour en Charente
- 20 au 30 août 1985 séjour en Haute-Savoie
- 8 juin au 8 juillet 1986 séjour en Auvergne (la 33° sortie organisée par le syndicat selon son secrétaire !)
- 21 au 28 août 1987 séjour dans le Vercors
- 21 au 30 septembre 1988 séjour en Lozère
C’est suite au voyage en Charente et après des contacts pris sur place
par le secrétaire Jacques Lenhard que le jumelage entre la commune de
Benest et celle de Kalhausen a pu se concrétiser quelques années plus
tard.
Pendant ces années fastes, les commandes d’arbres fruitiers, de rosiers
et de pommes continuent : près de 7 t de pommes commandées en
1983,
3780 kg de pommes, 32 arbres fruitiers et 46 rosiers en 1988.
Les deux ateliers de distillation marchent à plein régime pendant la
saison de distillation : en 1985/1986 production de 311 l d’alcool
pur, 128 l en 1986/1987, plus de 250 l en 87/88.
En 1983, les WC sont installés, l’espace entre le lavoir et la maison
voisine est fermé, un garde-corps est fixé à l’escalier et une fenêtre
est changée à l’atelier n°1.
L’indemnité kilométrique allouée à un membre faisant un déplacement au
profit du syndicat est portée de 50 c à 75 c pour une voiture à 4
places et de
75 c à 1 F pour une voiture à 7 places.
En 1985, les murs de l’atelier n°1 sont tous carrelés.
En février 1986, Nicolas List, démissionnaire, est remplacé au poste de
président par Jean Freyermuth, "
Schmìtt Hònse Schòng". Ce dernier
démissionnera en 1991 et sera remplacé par Bertrand Freyermuth.
La moyenne d’âge des membres continue à augmenter et par là les
décès : déjà 5 décès au 10 octobre 1988. Le secrétaire fait
les comptes : 4 messes pour chacun, soit 40 F, font déjà une
dépense de 800 F. Sur 130 membres, 35 ont plus de 75 ans ! Cela
promet !
En conséquence, la cotisation annuelle est relevée à 40 F et le taux horaire de distillation porté à 5 F.
Le syndicat compte en 1989 122 membres, dont 58 possèdent encore la franchise de distillation.
Désormais le syndicat n’organisera plus de voyages par l’intermédiaire
de son secrétaire, mais il laissera cette activité à un voyagiste, en
l’occurrence Schneider Voyages. Il prendra pourtant encore les
inscriptions pour de futurs séjours, à savoir
- un séjour en Sologne du 29 septembre au 6 octobre 1989
- un séjour dans l’Aveyron du 22 au 30 septembre 1990
- un séjour dans le sud-ouest, à Anglet, du 22 au 29 septembre 1991 (le 14° grand voyage !)
- un séjour en Savoie du 6 au 13 septembre 1992
- un séjour en Vendée du 4 au 11 juillet 1993
En 1991, un alambic est réformé et mis hors d’usage par les services
des contributions indirectes de Sarreguemines. Le pulvérisateur sur
brouette est offert à la commune dans le but de décorer un espace vert.
Personne ne l’a pourtant jamais aperçu.
Les statistiques de 1991 montrent que le syndicat compte 125 membres,
dont 53 possèdent encore la franchise des 10 l d’alcool pur. Parmi les
adhérents qui ont distillé, 18 l’ont fait sans la franchise.
Les statistiques de 1992 montrent que sur les 123 membres, 64 ont plus
de 75 ans et que la doyenne a dépassé 90 ans. 49 membres possèdent
encore la franchise et 74 ne l’ont pas. 69 personnes ont distillé, dont
46 avec la franchise.
Le droit d’entrée est porté de 100 à 150 F, en contrepartie, le
syndicat prend en charge les frais de formation arboricole pour les
membres volontaires
(150 F).
Jacques Lenhard, l’infatigable et dynamique secrétaire des
arboriculteurs, s’éteint brusquement le 20 décembre 1993, à l’âge de 77
ans, laissant un grand vide. Il aura été secrétaire du syndicat local
pendant 42 ans. C’est Edouard Klein qui le remplace désormais.
L’inventaire du matériel appartenant au syndicat liste tout ce qui est
hors d’usage : un alambic, le pulvérisateur sur roues, le
pulvérisateur à dos, l’échelle en 2 parties, celle en 3 parties, la
poubelle de 240 l.
La cotisation annuelle passe en 1994 de 40 à 50 F et le taux horaire de
distillation de 5 à 7 F. Le duplicateur à alcool est offert à l’école
maternelle.
En 1997, nouveau changement, Jean Luc Scheh est élu président.
De nouvelles activités sont prévues :
organisation d’une tombola de Noël et d’un concours de pétanque au
terrain de football pendant l’été dès 1997 (ce concours sera annulé en
2001)
organisation d’une soirée théâtrale en février 2002 grâce à la troupe
des "
Joyeux Lurons" d’Etting (cette activité cessera en
2007 avec la disparition
de la troupe éttingeoise).
Parallèlement d’autres décisions sont prises. Tout d’abord, la
suppression, en 1998, du droit d’entrée au syndicat. Ce droit d’entrée,
instauré dès la création du syndicat en 1939, se montait à 100 F, puis
à 200 F en 1950, à 100 NF en 1963, à 150 F en 1992. Il pouvait être
récupéré par les heures de distillation. Il ne concernait pas les
membres "
héréditaires", les veuves et les enfants admis au
décès du mari ou du père. Cette contribution ne pouvait pas profiter
aux membres qui ne distillaient pas et devenait alors discriminatoire.
Elle pouvait aussi rebuter les nouveaux membres potentiels.
Pour agrandir la liste, cliquez sur l'image
Ensuite, de nouveaux statuts sont aussi adoptés lors de l’assemblée
générale de février 1998, puisqu’il s’était avéré que le syndicat, qui
fonctionnait depuis 1939, n’était inscrit nulle part et n’avait donc
pas d’existence légale. La dénomination officielle est désormais
Syndicat Arboricole et Horticole de Kalhausen (SAHK).
En 1999, Marcel Thinnes, membre fondateur du syndicat cède son poste de trésorier à Gérard Hoffmann.
La tempête du 26 décembre 1999 avait occasionné beaucoup de dégâts dans
les vergers et le syndicat recense les dommages. C’est encore lui qui
réceptionne et distribue à ses membres les 272 scions fournis par le
Conseil Général.
La même année est instaurée la collation offerte par le syndicat après
l’assemblée générale. L’année 2000 voit le projet d’acquisition d’un
photocopieur
et d’une unité mobile de fabrication de jus de pomme.
Jusqu’à présent, l’activité principale du syndicat était la
distillation, mais cette activité est en perte de vitesse à présent,
car de moins en moins de personnes distillaient : 14 en 1998/1999,
31 l’année suivante…contre 70 en 1987/88 et même 85 en 92/93. On
atteint, bon an, mal an, péniblement la trentaine.
La fabrication traditionnelle d’alcool de fruits avait subi la
disparition de la franchise (depuis 2003, les taxes sont réduites de
moitié sur les 10 premiers litres d’alcool pur produit). De plus, les
jeunes se tournent actuellement vers d’autres alcools plus
"
parfumés" et la législation a imposé des taux drastiques
d’alcool au volant.
L’habitude de boire du Schnaps à tout bout de
champ, comme le faisaient les anciens, a complètement disparu. Les
jeunes ménages des lotissements
ne possèdent plus de vergers et ne
produisent plus de fruits à distiller.
Toutes ces raisons ont poussé le syndicat à diversifier ses activités
et à se lancer dans la production de jus de pommes en 2000 : la
même année, 25 membres ont utilisé l’unité de production de jus et en
2002, le syndicat a produit 180 bouteilles de jus de pommes pour la
vente. Parallèlement, des démonstrations de fabrication de jus se font
devant les enfants des écoles.
Désormais, chaque année, le syndicat produit du jus de pommes pour la
vente et il le conditionnera plus tard en bag in box (cubitainers de 5
l dans des emballages carton).
En 2001, la cotisation annuelle est portée à 8 euros, la location de
l’unité de fabrication de jus de pommes revient à 16 euros et le taux
horaire de distillation est de 1,10 euros.
Ces sommes seront revues à la hausse en 2005 : 10 euros pour la cotisation et 20 euros pour le jus.
En 2002, Gérard Hoffmann cède son poste de trésorier à Bernard Lang.
Un projet de verger-école voit aussi le jour dès 2007 et se
concrétisera au cours des années suivantes. La commune mettra un
terrain à disposition, à la sortie du village, au bout de la rue de la
montagne et un bail emphytéotique sera signé avec elle.
En remplacement de la soirée théâtrale et de la tombola de Noël, le
syndicat décide en 2007 d’assurer la buvette lors de la fête patronale
et d’organiser un marché aux puces dans la rue de Benest.
A cette époque, le nombre des adhérents frôle, voire dépasse la centaine (en 2010, 93 membres, en 2011, 99, en 2012, 106).
Les premiers travaux du nouveau verger collectif sont réalisés au cours
de l’année 2009 par les membres du syndicat (implantation des zones,
clôture et premières plantations en automne). Un puits sera foré
l’année suivante par une société privée et une pompe à bras installée.
Un bac sera créé à gauche du portail et planté de fleurs.
Joseph Rimlinger à la pompe à bras.
En 2010, grâce à une subvention communale, un micro tracteur Iseki est
acquis, muni d’un gyrobroyeur et d’une fraise, pour l’entretien du
verger. Plus tard, le syndicat achètera encore une
tondeuse-débroussailleuse.
En octobre 2010, Edouard Klein démissionne et cède son poste de
secrétaire à Marie Annick Gry. Il aura été secrétaire du syndicat
pendant 16 ans.
Travaux à l’entrée du verger...
... et plantations en 2011
Et déjà l’on parle du projet de construction au verger d’un
hangar-chalet pour entreposer tout le matériel appartenant au syndicat.
Pendant ce temps, les activités se poursuivent grâce à l’investissement
des membres du syndicat, et plus particulièrement de ceux du comité.
- Fabrication de jus de pommes pour les membres et pour la vente
- Distillation
- Démonstrations de fabrication de jus de pommes et de travaux au verger à l’intention des écoles
- Cours de taille hivernale
- Commande d’arbres fruitiers et de pommes
- Formations arboricoles
- Formations à la distillation
- Entretien du verger et traitement des arbres à la bouillie bordelaise et aux produits naturels
- Entretien, nettoyage et réparations (atelier de distillation et unité de fabrication de jus de pommes)
- Assistance aux réunions de la Fédération des Syndicats
arboricoles de Sarreguemines-Bitche et de l’Union Départementale (UDSAH)
Démonstration de fabrication de jus de pommes pour les écoles.
Automne 2012. Travaux au verger.
Démonstrations de taille et de plantation pour les écoles en 2012
Cours de taille au verger.
Pourtant l’activité traditionnelle, qui était la distillation, continue
de décliner. Un des 2 alambics est chaque année au chômage et les
heures de distillation se réduisent : 363 h en 2009, 402 h en
2010, 681 h en 2011, 348 h en 2013, 740 h en 2014, 223 h en 2015.
La taxe sur les alcools continue d’augmenter sensiblement chaque
année : elle est en 2016 de 17,3756 euros par litre d’alcool pur
pour le taux plein et de 8,6879 euros pour le taux à 50%.
Parallèlement, la fabrication de jus de pommes ne fait pas de bond non
plus : 6 personnes ont utilisé l’unité de fabrication en 2009, 8
personnes en 2010, 9 en 2011, 5 en 2013, 7 en 2014 et seulement 3
l’année suivante.
Au cours de l’été 2015, un chalet en bois d’une surface au sol de 36 m2
est monté par les membres du syndicat. Les travaux de fondations et le
bâtiment ont été entièrement financés par la commune et des subventions.
Le 28 août 2016, le verger et le chalet sont officiellement inaugurés
en présence des officiels et des membres du syndicat. Le curé
Nierengarten bénira les lieux dans la foulée.
La même année, un pulvérisateur de 100 l est acquis : il sera attelé au
tracteur et facilitera les traitements des arbres fruitiers.
Déjà, de nouveaux projets germent : le remplacement d’un ancien
alambic par un appareil moderne, à une seule passe et l’acquisition
d’un broyeur à végétaux pour valoriser les déchets de la taille.
Le choix se porte sur un appareil de fabrication allemande, d’une
contenance de 75 l et à chauffage électrique, revenant environ à
21 000 euros. Des subventions sont obtenues de la commune et du
Département (respectivement 3 000 euros).
Mais l’atelier de distillation n’est plus adapté pour installer ce
bijou de technologie, d’autant plus que les résidus de la distillation
ne pourront plus être rejetés dans la "
Kluus", comme cela
se pratiquait depuis toujours.
La commune se propose alors de mettre l’ancienne caserne des pompiers à
disposition du syndicat pour y installer l’alambic. Le bâtiment est
assez vaste de sorte que l’on pourra y placer le nouvel atelier de
distillation et y garer la remorque comportant l’unité de fabrication
de jus.
Le bâtiment, primitivement grange et étable Lett,
devenu plus tard garage Camille Behr, puis caserne des pompiers,
renferme désormais l’atelier de distillation.
Pendant l’été 2017, les membres du syndicat, en particulier Jean Luc
Scheh et Philippe Freyermuth, se dévouent pour créer le nouvel atelier
de distillation au fond de l’ancien garage des pompiers et préparer
l’emplacement du futur alambic à une passe.
Le nouvel alambic à une passe est installé par le fabricant dans la semaine précédant Noël et de suite mis en marche.
Christophe Gry et Philippe Freyermuth
(Photo RL)
28 décembre 2017.
Bernard Lang et Jean Luc Scheh.
Evacuation des noyaux retenus par la grille de l’égraineur.
La campagne de distillation avec le nouvel alambic démarre donc le 19
décembre et s’étend jusqu’au 30. C’est le président Jean Luc Scheh qui
a l’honneur d’inaugurer l’installation. En tout, 13 membres du syndicat
vont distiller 2 280 l de fruits pour un rendement théorique de 92,35 l
d’alcool pur. La campagne de distillation est courte cette année,
premièrement parce que les fruits sont rares, secundo parce que le
nouvel alambic permet un gain de temps important.
La distillation est aussi beaucoup plus facile : l’accès au nouvel
atelier se fait de plein pied, la lecture du degré d’alcool est
constante et ne nécessite plus de manipulations, le nettoyage de la
cuve est automatique et la corvée de bois est supprimée. "On pourrait
presque distiller en costume-cravate", comme le dit si bien Bernard
Lang. La seule contrainte est l’évacuation des noyaux, une fois la
distillation terminée. Et la présence d’un membre du syndicat, formé
pour la conduite de l’alambic…
Actuellement, le syndicat compte 99 membres. La cotisation annuelle se
monte à 10 euros et le taux horaire de distillation est de 1,2 euro.
Les membres les plus âgés du syndicat sont actuellement
Marcel Thinnes, né en 1927, membre depuis janvier 1950 et trésorier de 1954 à 1999, décoré de l’Ordre du Mérite Agricole
Nicolas Stephanus, né en 1928, membre depuis septembre 1950,
Joseph Stock, né en 1928, membre depuis janvier 1956,
Bruno Spielewoy, né en 1928, membre depuis juillet 1970
Marcel Thinnes (1927 - 2018)
|
Bruno Spielewoy
|
Nicolas Stephanus
|
Joseph Stock
|
Parmi les femmes les plus âgées, citons Yvonne Dellinger, née en 1938
et membre depuis 2006, Florine Lohmann, elle aussi née en 1938 et
encore Elidie Simonin.
Florine Lohmann
|
Elidie Simonin
|
Liste des Membres 2017
ACHON Noël
|
GILMANN Chantal
|
MAST Benjamin
|
AIRALE Claude
|
GRY Christophe
|
MEHLINGER Marcel
|
AMANN Françoise
|
GRY Marie Yannick
|
MEICHEL Bernard
|
BACH Jean Claude
|
HEHN Alain
|
MENE Martin
|
BARILLON Thierry
|
HEHN Bernard
|
MERTES Jeanne
|
BECK Jean Marie
|
HERRMANN Gilbert
|
MEYER Nicole
|
BECK Norbert
|
HIEGEL Jean Paul
|
MONS Christian
|
BISCHLER Laurent
|
HOFFMANN Denis
|
MULLER Nicole
|
BORNER André
|
HOFFMANN Gérard
|
PEFFERKORN Alain
|
BOUR Richard
|
HOFFMANN Jeanne
|
PEFFERKORN Jean-Marie
|
BOYON Philippe
|
JUNG Fabrice
|
RICHTER Laurent
|
CHIROL Marie Andrée
|
KLAMM Marie Thérèse
|
RIMLINGER Joseph
|
DEBRAS Jacqueline
|
KLEIN Edouard
|
RIMLINGER Simon
|
DENGLER Marc
|
KLEIN Gaston
|
ROHBACH Jean Paul
|
DELLINGER Alain
|
KNIPPER Claude
|
SCHEH Jean Luc
|
DELLINGER Denis
|
KREBS Denise
|
SCHEH Joseph
|
DELLINGER Denise |
KREBS Serge
|
SILBERREIS Roland |
DELLINGER Yvonne
|
KUFFLER Gérard
|
SCHMIDT Fabrice
|
DEMMERLE Antoine
|
LALUET Gaston
|
SCHMIDT Laurent
|
ELIAS Philippe
|
LAMBERT Jean Marie
|
SIMONIN Elidie
|
ENSMINGER Laurent
|
LANG Bernard
|
SPIELEWOY Bruno
|
FABING Jean
|
LANG Jean-Marie
|
SPIELEWOY Jean Claude
|
FERSING Clément
|
LAUER Bernadette
|
STEPHANUS Marc + 21/12/2017
|
FREYERMUTH Clarisse
|
LAUER Lucien
|
STEPHANUS Nicolas
|
FREYERMUTH Dominique
|
LAZZAROTTO Laurent
|
STOCK Joseph
|
FREYERMUTH Edouard
|
LENHARD Blandine
|
STOCK Manuela
|
FREYERMUTH Eugène
|
LENHARD Gérard
|
THINNES Marcel + 27/01/2018
|
FREYERMUTH François
|
LENHARD Lucien
|
VERCUQUE Yann
|
FREYERMUTH Guillaume
|
LENHARD Sébastien
|
VOGEL Arnaud
|
FREYERMUTH Marc
|
LIST Etienne
|
VOGEL Clément
|
FREYERMUTH Mickaël
|
LIST Marcel
|
WAGNER Albert
|
FREYERMUTH Norbert
|
LOHMANN Florine
|
WEISS Jean François
|
FREYERMUTH Philippe
|
LOHMANN Gaston
|
ZINS Jean Luc
|
Le comité actuel se compose des personnes suivantes :
Président : Jean Luc Scheh
Vice- président : Denis Dellinger
Secrétaire : Marie Annick Gry
Secrétaire adjoint : Claude Bach
Trésorier : Bernard Lang
Trésorier adjoint : Marcel Mehlinger
Assesseurs : Philippe Freyermuth, Gérard
Kuffler, Jean Marie Lang, Marcel List, Joseph Rimlinger.
Mise à jour 2019
Le comité n’a pas subi de bouleversement. Seul, un nouveau trésorier a été nommé en 2018, en la personne de Valentin Meyer.
Les activités de l’année sont restées
les mêmes : cours de taille, commande d’arbres fruitiers, participation
aux réunions de la fédération, formations, entretien du verger,
organisation de la buvette lors de la fête patronale et marché de Noël…
La fabrication de jus de pommes n’a
pas pu se dérouler, faute de fruits. Les amateurs de distillation ont
été très peu nombreux pour les mêmes raisons. Un broyeur à végétaux a été acquis par le syndicat et peut être loué par les membres pour broyer les résidus de taille.
Comité actuel
Président : Jean Luc Scheh
Vice- président : Denis Dellinger
Secrétaire : Marie Annick Gry
Secrétaire adjoint : Claude Bach
Trésorier : Valentin Meyer
Trésorier adjoint : Marcel Mehlinger
Assesseurs : Philippe Freyermuth, Gérard Kuffler, Jean Marie Lang, Marcel List, Joseph Rimlinger.
Mise à jour du comité en date du 06/03/2023
Président : Jean-Luc Scheh
Vice président : Denis Dellinger
Secrétaire : Marie Annick Gry
Secrétaire adjoint : Jean Claude Bach
Trésorier : Vincent Meyer
Trésorier adjoint : Marcel Mehlinger
Assesseurs
Gérard Kuffler
Joseph Rimlinger
Hubert Stock
Philippe Freyermuth
Jean-Marie Lang
Activités du syndicat
Les réunions
Réunion du comité. Petite salle de la mairie. 27 avril 2017
Assemblée générale dans la salle des vestiaires.
La fabrication de jus de pommes
(2015). Ramassage de pommes.
(2002). Fabrication de jus de pommes devant les enfants des écoles.
(2016). Pressurage des pommes devant l’atelier municipal.
Pasteurisation du jus et remplissage des cubitainers.
(2015). Buvette de la fête patronale et le marché aux puces
Le marché de Noël dans la salle polyvalente en 2015...
... et en 2017
Quelques photos du marché de Noël 2023.
Quelques bénévoles.
Le nettoyage des locaux de distillation et du matériel
Nettoyage de l’atelier de distillation
Septembre 2017. Dans le nouveau local, nettoyage de l’unité de jus de fruit.
Les anciens ateliers de distillation
Les escaliers peu commodes menant aux ateliers de distillation.
L’atelier n°1 avec la cuve destinée à entreposer le moût.
Cette cuve communiquait avec un déversoir situé en façade et déjà muré sur la photo
L’atelier n°2 avec les casiers pour entreposer l’alcool
avant d’avoir le droit de la transporter à domicile.
Matériel arboricole ancien
Sécateur à ressort spiral avec une patte de cuir servant de fermeture, émoussoir et serpe d'élagueur
L’émoussoir est une sorte de grattoir servant à enlever
la mousse des troncs et des branches d’arbres.
Marchepied articulé en bois à plateforme.
Le cerisier âgé d’une dizaine d’années a été regreffé.
Sorties, excursions et séjours (Photos anciennes)
Peut-être la visite des installations fruitières de Laquenexy en 1956.
Colmar en 1958.
Molsheim en 1959.
Epfig. 1964
Vieil Armand ou Hartmannswillerkopf.1968
Grand Ballon d’Alsace. 1968
Versailles. 1979
Saint-Aygulf. 1981
Mont-Saint-Michel. 1983
Charente. 1984
3 photos du séjour en Auvergne 1986.
Extraits du Républicain Lorrain
Visite de Paris au mois de juillet. 1979
Conclusion
L’Association des Arboriculteurs est certainement la plus ancienne
association du village encore en activité. Depuis sa création, ses
membres se sont toujours appliqués à favoriser la plantation d’arbres
fruitiers et la production de beaux fruits. De nos jours, l’association
essaie également d’intéresser les jeunes générations à la production
fruitière et à la valorisation des récoltes. Même si les temps
changent, l’esprit qui animait les pionniers est toujours
présent : planter, tailler, traiter dans le respect de la nature.
Gérard Kuffler
Janvier 2018