le_bouquet_de_l_assomption

Le bouquet de l'Assomption

"Wìrzwìsch"


Le bouquet de la Vierge, appelé aussi bouquet de l'Assomption, Gewìrzwìsch ou Wìrzwìsch

Depuis les années 1970, de nombreuses traditions religieuses ont disparu de nos villages. C'est le cas notamment des processions dans les rues (Rogations, Fête-Dieu, Assomption), mais aussi du bouquet du 15 Août, le fameux "Wìrzwìsch", dont se souviennent encore les personnes d'un certain
âge et que l’on confectionnait pour l’Assomption, "Mariä Himmelfàhrt") .



Années 1980.
Photo extraite du Républicain Lorrain
et présentant Anna Kriegel.
Le bouquet du 15 août avait été remis
à l’honneur par l’abbé Henner, curé de Volmunster.


Origine de cette tradition

Le bouquet de l'Assomption est en fait une simple réunion de plantes dans le but d’honorer la Vierge et de la remercier (1) pour les premières récoltes
de l’année. A cette époque de l’année, le foin et pratiquement toutes les céréales sont déjà engrangées. En ce qui concerne le jardin, les bulbes (oignons, ail, échalotes) sont déterrés et mis à sécher.

L’origine du bouquet semble remonter aux premiers siècles du christianisme, lorsque l’Eglise s’appropria peu à peu certaines fêtes païennes dans le but d’affermir son emprise sur les populations.

Des fêtes de remerciements étaient en effet organisées pendant l’été païen qui débutait à la fête de Walpurgis (1er mai) : les femmes récoltaient les plantes médicinales ainsi que celles qui servaient aussi à la sorcellerie et les offraient au dieu Wotan. L’Eglise ne réussit pas à interdire cette pratique et se l’appropria pour la dénaturer et l’incorporer à son rituel.

Elle fait alors référence aux évangiles apocryphes, dans lesquels il est question du tombeau vide de la Vierge. (2) Marie aurait été inhumée à Géthsémani en l’an 57 de notre ère. Quand l’apôtre Saint Thomas demanda que le sépulcre fût ouvert pour pouvoir s’incliner devant sa dépouille mortelle, on ne trouva qu’un suaire.

Son corps aurait été emmené au ciel par les anges. Par contre, on n’y vit que des fleurs et des plantes qui exhalaient un doux parfum.
Les plantes aromatiques païennes étaient ainsi devenues chrétiennes. En décidant de les maintenir, l’Eglise veut démontrer l’efficacité des "simples", mises à disposition des hommes et des animaux par le Créateur pour guérir les maux corporels. Elles sont désormais mises officiellement à l’honneur.
__________________
1. Ce bouquet de remerciement est à mettre en relation avec les festivités bien plus grandioses des fêtes des récoltes qui se tiennent encore dans certains pays européens, comme l'Allemagne et l'Autriche. Il s'agit alors d'une fête religieuse de remerciement, appelée Erntedankfest, célébrée en septembre ou octobre, tant par les catholiques que les réformés, pendant laquelle la communauté remercie Dieu pour les fruits de la terre et du travail des hommes. La fête appelée Thanksgiving (27 novembre) célébrée aux Etats Unis d'Amérique et au Canada est également une fête de remerciement, elle a pour but de prier et de remercier Dieu pour les petits bonheurs reçus durant l'année écoulée.

2. L’Eglise ne parle pas de la mort de Marie, mais de son départ sous forme de sommeil (la dormition pour l’Eglise orthodoxe) ou de son élévation au Ciel, corps et âme (dogme de l’Assomption pour l’Eglise Catholique).


Etymologie

Le terme "Wìrzwìsch" est l'aphérèse du substantif francique "Gewìrzwìsch", en allemand littéraire "Gewürzwisch". Le mot "Gewürz" signifie, épice, condiment alors que "Wisch" veut dire petite gerbe. Gewürzwìsch peut donc se traduire par bouquet d'épices, de condiments. Le bouquet de l'Assomption est donc un bouquet de plantes aromatiques ou de plantes médicinales.

Dans les pays germanophones, le bouquet s’appelle aussi "Kraüterwisch", "Kraüterbusch", "Weihwisch" (bouquet béni), "Weihbusch" ou encore "Würzstrauss".

Composition

La composition de ce bouquet pouvait varier d'une commune à l'autre, mais en général, il ne comportait pas moins de 7 ou 9 plantes sauvages (les nombres parfaits) qu'on pouvait communément cueillir dans les champs.

Certaines de ces plantes sont une constante et se retrouvent dans toutes les compositions, mais il n’existe pas de composition standard, universelle. On utilisait habituellement les plantes disponibles en un lieu donné. Le nombre de plantes pouvait aussi varier selon l’ardeur religieuse de la mère de famille qui se chargeait de la confection du bouquet. Ce sont souvent les enfants qui devaient la veille ou le matin du 15 août partir dans la proche campagne à la cueillette des plantes sauvages nécessaires.

  Les principales plantes utilisées dans la région étaient :

   - l'oseille sauvage (Schdrìbbel),
   - la menthe (Pèffermìnz),
   - la sauge (Sàlbèi),
   - la camomille (Kamìlle),
   - l'achillée millefeuilles (Schààfgàrwe),
   - le bouillon blanc (Kùngell),
   - la chicorée sauvage appelée aussi laideron (Wéégwàrt)
   - le blé (Wèèse),
   - l'oignon (Zìwwel).
 
  D’après Claude Freyermuth, la composition locale du bouquet était la suivante :

   - des épis de blé, d’avoine, d’orge et parfois de seigle
   - trois "simples" : l’achillée millefeuille, le millepertuis perforé et l’origan (marjolaine)
   - un gros oignon

Certaines familles y ajoutaient des dahlias pour donner des couleurs au bouquet.

 

   
     Deux beaux exemplaires de bouillon blanc dans un jardin
     (semis spontané).
     Le bouillon blanc (verbascum thapsus) est une
     plante bisannuelle dont on utilise les fleurs (en infusion
     et en sirop) et les feuilles (en cataplasme) pour leurs
     vertus sédatives, pectorales et résolutives.



L’oseille sauvage (rumex acetosa) pousse dans les prairies et au bord des chemins. Elle peut être utilisée comme plante potagère. Ses feuilles ont un goût légèrement acide.






La tanaisie (tanacetum vulgare) est une vivace
qui croît à l’état sauvage et qui devrait avoir
sa place dans tout potager ou verger.
Ses propriétés insecticides sont utilisées
contre les pucerons, chenilles, mouches blanches, fourmis, mites et puces.
 



L’achillée millefeuille (achilllea millefolium) est une vivace
dont les feuilles et fleurs sont utilisées en infusion et huile essentielle contre les troubles digestifs et pertes d’appétit.




Les fleurs bleues de la chicorée  sauvage (cichorium intybus) égayent les bords de nos chemins. Ses racines torréfiées (riches en inuline) sont un ersatz de café, combattent les troubles digestifs et reconstituent la flore intestinale.


La camomille (matricaria recutita) est une
vivace qui fleurit de juin à octobre.
Ses fleurs sont utilisées en infusion pour leurs propriétés relaxantes dans les troubles du sommeil et de l’anxiété et pour leurs propriétés digestives.
 








La sauge (salvia officinalis) est une vivace dont les feuilles et les fleurs
sont utilisées pour leurs vertus médicinales, mais c’est aussi une plante aromatique
utilisée en cuisine et une plante décorative. Excellent tonique,
la sauge agit sur les voies digestives et le système nerveux, elle stimule le foie
et l’estomac, elle calme les douleurs et les nausées.




La menthe (mentha) est une vivace utilisée surtout en infusion pour ses fleurs et ses feuilles. Elle aide la digestion, combat la diarrhée, la constipation et les crampes d’estomac. Elle est aussi tonique et stimulante dans les états de dépression et de fatigue physique ou intellectuelle. Elle est encore efficace en cas de vertiges, de palpitations, de migraines et névralgies.



Le blé n’est bien sûr pas une plante aromatique, mais il fait traditionnellement partie du bouquet, car il représente les récoltes déjà rentrées à cette période de l’année.

On pouvait ajouter au bouquet, selon les possibilités de chacun, d'autres plantes disponibles dans les jardins : la mélisse, l'estragon, la bourrache, des glaïeuls (Gladioole),... ou présentes dans les champs (le bleuet, le coquelicot, …).

D’autres plantes médicinales faisaient encore partie du bouquet, selon les régions et les habitudes prises : la centaurée (Dòusischgìllekrutt), le fenouil (Fènschel), le thym (Thymiàn), l’origan (Meiràn), l’amaranthe (Fùchsschwànz), l’absinthe (Wèèrmut), la cardère (Pèèrdsdìschel), la linaire (Linnkrutt), le gaillet (Lààbkrutt), la verveine (Iisekrutt), l’aigremoine (Oodermènnisch), la livèche (Lìebschdéckel), la rue (Raut), la pimprenelle (Wieseknopp), l’aristoloche (Ooschderluzèi), le millepertuis (Johanniskrutt), l’agripaume (Hèèrzgeschbànn), la mauve (Mààlwe), la luzerne (Kléé), le tournesol (Sùnneblùm)…(3)

Il va de soi que le bouquet devait être esthétique et coloré, d'où l'utilisation de fleurs à haute tige, comme le bouillon blanc et les glaïeuls et l'emploi de plantes de différentes couleurs (vert, rouge, bleu, jaune, blanc).

Le bouillon blanc, à cause de sa forme ressemblant à un cierge (il est d’ailleurs appelé "Königskerze", cierge royal, ou encore "Muttergotteskerze", cierge marial) était toujours placé au centre du bouquet. Grâce à sa forme élancée et "ascensionnelle", il figurait symboliquement les offrandes et prières s’élevant vers Notre Dame.

Une certaine émulation régnait aussi et chacun s'efforçait d'avoir le plus joli assemblage.

Le gros oignon était attaché par la fane et pendait, au risque de se détacher et de tomber à terre, ce qui arrivait fréquemment si le lien qui enserrait les plantes était un peu lâche ou si on manipulait le bouquet un peu rudement.

Du papier blanc entourait le bouquet à l'endroit où l'on plaçait la main pour le porter.
____________________
3. D’après Le "Pfälzisches Wörterbuch" (www.woerterbuchnetz.de)

Actuellement, il est difficile de vouloir recomposer fidèlement un tel bouquet pour le jour du 15 août, car les variations climatiques ont fait que la période de maturité de certaines plantes a été avancée et elles ne sont plus disponibles le jour-même, à moins de les cueillir plus tôt et de les conserver jusqu’à l’Assomption, ou alors de les remplacer carrément par d’autres.

Le bouillon blanc a souvent déjà fleuri en juillet et les blés sont déjà tous moissonnés fin juillet.
 



Essai de reconstitution d’un bouquet avec de l’oseille sauvage,
de la tanaisie, de l’achillée millefeuille, de la menthe, un glaïeul,
du bouillon blanc,de la chicorée sauvage, du blé et un oignon.
Le bouillon blanc devrait être plus haut et se trouver au centre du bouquet.



Bénédiction

Le bouquet était confié à un membre de la famille ou à un enfant d'âge scolaire qui l'emportait avec lui pour la grand'messe de la fête de l'Assomption. Les enfants avaient tendance à le tenir en main continuellement, au lieu de le poser sur le banc d'église, et à jouer avec lui, ce qui n'arrangeait pas les choses.

Lorsque le prêtre bénissait le bouquet, tout un chacun le tenait bien ostensiblement en main. Après l'office, le bouquet était ramené à la maison et confié à la maîtresse de maison.

Usage

Puisque le bouquet avait été solennellement béni par le prêtre, les fidèles lui attachaient des vertus curatives tout à fait particulières dont il fallait faire profiter les hommes, les animaux et la maison.

Les propriétés médicinales des plantes composant le bouquet n’étaient pas utilisées individuellement selon leurs spécificités, mais chaque petite parcelle du bouquet béni servait indifféremment pour la médication des hommes ou du bétail.

Le bouquet entier était conservé au grenier, sous la toiture, en remplacement de l'ancien bouquet de l'année précédente, dans le but de protéger la maison contre les dangers de la foudre et du feu, mais aussi contre les sorcières. C’est ce que ma mère faisait dans ma jeunesse.

Si un décès intervenait au cours de l’année dans la maison, une petite partie du bouquet était placée sous la tête du défunt pour lui assurer un voyage sans encombre vers l’au-delà et faire exhaler un parfum suave de la tombe au jour de la résurrection des morts (allusion au tombeau de la Vierge).

Une parcelle du bouquet pouvait aussi être placée sous l’oreiller d’un malade pour conjurer la maladie.

Quand une bête tombait malade dans l’étable ou qu’une vache s’apprêtait à vêler, on incorporait un petit fragment du bouquet à sa nourriture.

Il valait mieux se montrer économe et ne pas gaspiller les plantes du bouquet, car l’année était longue et les besoins parfois grands.

Les épis de blé et l'oignon étaient aussi utilisés séparément: les épis étaient égrenés à la main et les grains de blé soigneusement conservés jusqu'en automne, où ils étaient incorporés au blé de semence, dans l’espoir d’une bonne récolte. Les grains bénis incorporés à la semence en gage de fertilité devenaient le symbole du cycle de la vie éternellement renouvelée, le grain semé donnant toujours naissance à de nouveaux épis.

L'oignon, quant à lui, était accroché dans l’étable ou l’écurie pour conjurer les maladies du bétail (fièvre aphteuse par exemple). Cet usage rappelle l’emploi de l’oignon et de l’ail dans la lutte contre les épidémies de peste dans la période médiévale.

Dans certaines régions, en Bavière notamment, le bouquet était conservé dans la belle chambre où un petit autel privé avait été installé dans un angle (le Hèrrgottswinkel ou coin du Seigneur) et brûlé en partie pendant un orage, dans l’espoir que la fumée qui s’élevait protège la maison de la foudre.

L’ancien bouquet, remplacé par le nouveau dès le 15 août, ne devait pas être jeté, mais détruit par le feu, car c’était un objet sacré. Sinon, il était tout simplement conservé à sa place, à côté du nouveau.

De nos jours

La tradition du bouquet de l’Assomption se perpétue toujours dans certaines paroisses d’Allemagne et y participe à la ferveur religieuse sinon au folklore.

Dans quelques rares paroisses de notre région, le bouquet de l’Assomption a été remis au goût du jour, par l’un ou l’autre curé, mais ne semble plus devoir retrouver son importance de jadis.

L’archiprêtre Henner l’avait réintroduit dans les années 1980 à Volmunster et la tradition se poursuit chaque année à Ormersviller, à la chapelle saint-Joseph. Le nombre de bouquets confectionnés semble peu important.


 

Le Républicain Lorrain 7 août 2015 (photo de 2014)


Le bouquet de l’Assomption fait partie de la panoplie des objets bénis sensés apporter une aide et un secours à une époque où les populations se trouvaient démunies devant la maladie et les éléments de la nature. Voyons quels étaient les autres objets bénis en vogue autrefois.

Autres objets bénis

L’eau bénite, bénie lors de la veillée pascale et récupérée dès le dimanche de Pâques (Wéihwàsser) servait de remède universel contre les maladies et les démons. Dans chaque chambre se trouvait un petit bénitier et avant de se coucher, l’on devait tremper ses doigts dedans, se signer et faire sa prière du soir, dans l’espoir d’une nuit sereine. Même rituel le matin, au lever.

L’Eglise utilise encore abondamment l’eau bénite de nos jours : présence d’un bénitier à l’entrée de l’église pour se signer, aspersion d’eau bénite lors des enterrements, eau bénite au cimetière, sur les tombes…


 

Petit bénitier mural fixé à côté de la porte
d’entrée de la chambre à coucher.



Elle servait aussi la veille du 1er mai, pour asperger l’extérieur de la maison, dans le but d’éloigner les sorcières qui allaient venir dans la nuit
(de Hèxenàcht).

Le buis béni le dimanche des Rameaux (Päälme) était fixé au-dessus des ouvertures de la maison (portes et fenêtres) pour empêcher les mauvais esprits d’entrer dans la maison. Un brin de buis était aussi accroché aux crucifix fixés dans chaque pièce et cela, dans le but de protéger la maison.







Les cierges bénis à la Chandeleur (Mariä Lìschtméss) devaient guérir les maux de gorge. Si on en allumait un pendant un orage, il devait protéger la maison de la foudre.

Les petites couronnes de papier crépon, bénies par le curé lors des Trinidates (4), étaient aussi accrochées au-dessus des portes pour chasser les démons. Ces couronnes pouvaient aussi être confectionnées avec des fleurs naturelles comme les marguerites.
_______________
4). Il s’agit du jeudi, vendredi et samedi entre les deux Fêtes-Dieu.

Les médailles, les croix portées en sautoir, les colliers et les scapulaires bénis par le prêtre protégeaient leurs porteurs des maladies et des accidents.

Des médailles étaient aussi épinglées aux habits des nourrissons, aux landaus, aux oreillers et aux matelas.

Les images pieuses étaient également bénies et ensuite conservées dans le livre de messe ou le missel.

La croix qui ornait le mur d’une pièce, le chapelet utilisé pour prier étaient encore bénis.

Les pièces de la maison nouvellement bâtie étaient bénies une à une dans le but de conjurer les incendies et autres accidents domestiques.

Du sel béni incorporé à la nourriture des hommes et des bêtes protégeait également des maladies. Le même sel, projeté lors du passage d’une mauvaise personne censée jeter des sorts, devait conjurer le mal.

Des allumettes bénies devaient servir, tout comme les cierges bénis, lors des jours de tourmentes, ces "jours de ténèbres" prédits par certaines apparitions pour le milieu de la seconde moitié du 20° siècle (San Damiano).


 

Boîte d’allumettes bénie en 1971 (geweiht) et devant servir
à allumer un cierge béni lors d’un "jour de ténèbres".

Il faut encore signaler que les champs étaient bénis lors des processions des Rogations (lundi, mardi et mercredi précédant l’Ascension) et les semailles à la procession de la saint Marc (25 mars).

La communauté paroissiale implorait ainsi la bénédiction de Dieu sur les récoltes futures.

Il est certain que quelques-unes de ces pratiques sont encore en usage actuellement : bénédiction de l’eau, du buis, des croix et pendentifs, des alliances.

La mode a cependant changé et d’autres objets à bénir se sont rajoutés : les cartables lors de la messe de rentrée, les outils, les voitures et autres moyens de locomotion, les bateaux, les locomotives, les avions, les armes …On bénit également les animaux de compagnie.

L’abbé Antoine Stab, pendant son ministère à Kalhausen, organisait parfois aussi des bénédictions de véhicules. (Né à Hottviller le 9 septembre 1911
Ordonné à Chartres en juillet 1936, Curé de Beaumont-les-Autels (Eure et Loir). Curé de Kalhausen de 1971 à 1983. Décédé le 1er janvier 1983).





Bénédiction à Kalhausen (début des années 1980).



L’archiprêtre de Morhange-Faulquemont organise chaque année, à Basse-Vigneulles, une bénédiction des différents moyens de locomotion en usage (voitures, motos, side-cars, tracteurs, carrioles et vélos).
      








      (Photos Le Républicain Lorrain. 3 août 2015)


L’Eglise met en garde les fidèles pour éviter qu’ils ne tombent dans la superstition, en disant qu’à travers l’objet béni, c’est son utilisateur qui est béni
et qu’un objet béni ne peut pas faire de miracles. A aucun moment, il ne devient porte-bonheur, talisman.


Conclusion

Autrefois, les humains se sentaient bien démunis devant la maladie, les accidents de la vie et les malheurs. Ils attachaient par conséquent beaucoup d’importance à la religion et aux vertus surnaturelles de certains objets. C’est pourquoi ils avaient recours à un si grand nombre d’objets bénis dans leur vie de tous les jours.

Actuellement, avec les progrès de la médecine et de la technique, les besoins de protection divine ont diminué sans pour autant disparaître entièrement. L’Eglise Catholique n’a pas abandonné les rituels de bénédiction et répond toujours favorablement aux demandes des fidèles.

Gérard Kuffler
Août 2015